Le déficit budgétaire se situerait au niveau de 10,4 milliards de dinars, soit l’équivalent de 8,3% du PIB, à fin 2021, contre 11,2 milliards de dinars (9,6% du PIB), en 2020, marquant une baisse de 7,2%, c’est ce qui ressort de la note sur ” Les évolutions économiques et monétaires et les perspectives à moyen terme – Janvier 2021″, publiée mardi 11 janvier, par la BCT.
Se référant à la loi des finances rectificative pour 2021, la BCT a souligné que cette relative atténuation trouve son origine dans la réduction du déficit primaire à 6,6 milliards de dinars (ou 5,3% du PIB), contre 7,5 milliards de dinars (6,4% du PIB) en 2020.
Au niveau des ressources de l’Etat, les recettes fiscales devraient s’établir à 30,8 milliards de dinars, au terme de l’année 2021, en hausse annuelle de 3,6 milliards de dinars, grâce à l’affermissement des impôts indirects (en hausse de 2,5 milliards de dinars), et des recettes d’impôts directs qui progresseraient de 1,1 milliard de dinars, tirées particulièrement par la bonne tenue des recettes des sociétés pétrolières et de l’impôt sur le revenu.
Au total, les ressources budgétaires propres qui devraient totaliser 34,4 milliards de dinars à fin 2021, ne permettent de couvrir que 62% des dépenses totales de l’Etat.
Quant aux dépenses de l’Etat (hors service de la dette), elles atteindraient 40,4 milliards de dinars à fin 2021, en hausse de 3,3 milliards de dinars sur un an, en raison de l’accroissement de la masse salariale et des charges de subvention des carburants.
Les paiements au titre du service de la dette publique seraient en hausse sensible pour dépasser 14,9 milliards de dinars, ce qui représente 11,9% du PIB, à fin 2021 (contre 11,1 milliards de dinars ou 9,4% du PIB), en 2020.
La tendance haussière du service de la dette de l’Etat devrait se poursuivre au cours des années à venir à cause de la forte accumulation des emprunts durant la dernière décennie. En effet, l’encours de la dette publique a plus que quadruplé depuis 2010, pour dépasser 107,8 milliards de dinars en 2021 (85,6% du PIB contre 38,8% en 2010).
En perspective, l’ajustement du déséquilibre budgétaire et la réduction du recours intensif à l’endettement dépendraient principalement de la capacité de l’Etat à maîtriser l’évolution des dépenses rigides, notamment la masse salariale