Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et la Fédération générale de l’information (FGI) ont dénoncé ” l’ingérence des forces de l’ordre dans les affaires internes des institutions médiatiques, refusant le ” recours abusif à la réquisition ou toute autre loi semblable visant à saboter l’action syndicale “.
Dans une déclaration conjointe publiée jeudi 13 janvier 2022, le SNJT et la FGI ont fait part d’une grande préoccupation par la situation dans l’Etablissement de la télévision tunisienne, dont notamment l’absence de dialogue et de toute forme de négociation.
L’Etablissement de la télévision a recouru à la réquisition, ce qui menace la liberté de l’information et de l’action syndicale, se sont-ils indignés, estimant qu’il s’agit d’un grave précédent tels que le décret présidentiel n°117 ou la circulaire n°2021-20.
Le SNJT et la Fédération générale de l’information appellent, par ailleurs, le gouvernement à accélérer la nomination de directeurs à la tête des établissements médiatiques publics et identifier des solutions d’urgence pour les établissements de la presse écrite et électronique, à l’instar de La presse de Tunisie, l’Agence Tunis Afrique Presse ou encore les médias confisqués.
Plut tôt dans la journée, le secrétaire général du syndicat des agents de l’administration et des techniciens, Walid Mansar, avait indiqué, dans des déclarations aux médias, qu’un grand nombre de véhicules des forces de l’ordre ont encerclé, mercredi, le siège de la télévision, en concomitance avec la préparation pour la grève des agents à minuit.
Les unités sécuritaires ont quitté les lieux plus tard, après la diffusion du journal de minuit, a-t-il indiqué, précisant que le gouverneur de Tunis a décidé de réquisitionner un certain nombre d’agents pendant la grève, programmée depuis trois mois.