Deux sites historiques à Tataouine, Ksar Ouled Soltane et Ksar Hdada, feront l’objet de travaux de restauration en prévision de présenter leur dossier de candidature pour inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Cette décision a été annoncée par la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermasi, lors de la visite qu’elle a effectuée à Tataouine à l’occasion de la tenue du Conseil régional de la culture.
Le projet d’entamer des travaux de restauration de ces ksours, héritage d’origine berbère et arabe, réunira une équipe d’experts dans le patrimoine qui entameront dans une seconde étape les études et l’élaboration des éléments nécessaires qui seront contenus dans le dossier de candidature auprès de l’Unesco.
De l’univers de fiction de la planète Tataouine du film Star Wars de George Lucas, Tataouine a emprunté son nom aux sagas cinématographiques qui ont fait sa réputation auprès des touristes étrangers.
Sur les hauteurs du village berbère de Chenini et dans les pièces de Ksar Hdada, du nom d’un village à Ghomrassen, ont eu lieu les tournages de films cultes de l’industrie cinématographique hollywoodienne.
Ksar Hdada était une destination assez prisée par les protagonistes de l’image. Cet ancien grenier du patrimoine est une propriété du conseil régional de Tataouine.
Tataouine, région frontalière avec la Libye et l’Algérie sur plus de 600 km, est une zone qui regorge d’un patrimoine historique et archéologique et naturel important. L’héritage arabe et surtout amazigh ou berbère des gens ayant peuplé ces zones semi-arides entourées de montagnes, est encore présent dans des agglomérations sur les plaines et les hauteurs du mont Dhaher.
Les multiples festivals, villages montagneux, ksours des plaines et patrimoine géo-paléontologue sont une composante et une escale obligatoire, pour les touristes des circuits traditionnels et les randonneurs dans cette région abritant la plus grande réserve de fossiles marins en Afrique.
Cheninni, Guermassa, Douiret, Ksar Zenata, Ksar Ouled Oun et la liste est longue pour un héritage millénaire d’un gouvernorat des plus riches en paysages somptueux.
Sur tous les sites berbères et arabes à Tataouine, des ouvriers sont souvent affectés par l’Institut National du Patrimoine (INP) pour garder vivant un patrimoine architectural fragile.
L’INP oeuvre à la préservation du cachet architectural de ce patrimoine matériel. L’aspect des constructions berbères et des ksours dominés par des matériaux simples comme le gypse, fait que ces sites nécessitent un entretien fréquent pour les sauver des aléas climatiques et naturels.
A Tataouine, un patrimoine historique inestimable n’est pas encore recensé, faute de statistiques officielles. La carte des sites et points historiques et archéologiques demeure peu connue. Et pour cause plusieurs sites, de ce riche patrimoine composé de plus de 70 sites historiques entre villages berbères et ksours, ne sont pas inscrits sur la liste du patrimoine national.