A l’occasion de la commémoration du 176e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, la Tunisie rappelle son rôle d’avant-garde dans la consécration des principes des droits de l’Homme et du respect de la dignité humaine.
Elle rappelle son expérience dans la suppression de l’esclavage et de toute forme d’asservissement des êtres humains et s’enorgueillit de voir l’UNESCO inscrire, en 2018, cette expérience dans le registre de la ” Mémoire du monde “.
La proclamation d’une journée commémorant l’abolition, dès 1846, de l’esclavage en Tunisie, est venue traduire la volonté du pays d’aller de l’avant dans la lutte contre toute forme d’asservissement de l’Homme et des crimes qui en découlent comme le racisme et la traite des humains qui constituent de nouvelles formes d’esclavage et de graves violations des droits de l’Homme, lit-on dans un communiqué publié dimanche par le ministère des Affaires étrangères.
La Tunisie a longtemps œuvré en vue d’enrichir son expérience historique et de consolider son héritage réformiste, à travers le développement de l’édifice législatif et institutionnel relatif à la lutte contre l’asservissement des êtres humains et le racisme.
Création d’une instance dédiée
Elle a promulgué une loi organique interdisant la traite des humains, la répression de ses auteurs et la protection de ses victimes, et s’est dotée, en vertu de cette même loi, d’une Instance nationale de lutte contre la traite des personnes (INLTP).
En décembre dernier, le lancement du ” Mécanisme national d’orientation ” (MNO), qui doit permettre de mieux identifier et d’accompagner les victimes de la traite, a constitué le premier dispositif du genre au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
A cette occasion, la Tunisie appelle à la nécessité de conjuguer les efforts au niveau régional et international pour combattre ce phénomène et les crimes qui en découlent, mettant en avant le besoin d’une approche participative basée sur les principes des droits de l’Homme pour lutter, durablement, contre l’esclavage, prendre en charge ses victimes et la poursuite de ses auteurs afin d’opérer le changement escompté et de bâtir des sociétés humaines basées sur les valeurs de la tolérance, de la cohabitation et du respect de la dignité humaine.