“Si les principaux risques (menaçant le monde) à long terme sont liés au climat, sur le plus court terme, ce sont les fractures sociales, les crises des moyens de subsistance et la détérioration de la santé mentale qui inquiètent le plus à l’échelle mondiale”. C’est la conclusion de la 17ème édition du rapport sur les risques mondiaux 2022 publiée par le World Economic Forum, le 12 janvier au moment où le monde entame sa troisième année de pandémie.
A cet égard, Peter Giger, Directeur des risques de la compagnie d’assurance suisse, Zurich Insurance Group, note que ” la crise climatique reste la plus grande menace à long terme pour l’humanité. Si nous n’agissons pas pour combattre le changement climatique, le PIB mondial pourrait diminuer d’un sixième, et les engagements pris lors de la COP26 ne sont toujours pas suffisants pour atteindre l’objectif d’une baisse des températures de 1,5 °C. Il n’est pas trop tard pour que les gouvernements et les entreprises agissent face aux risques auxquels ils sont confrontés et pour mener une transition innovante, déterminée et inclusive qui protège les économies et les personnes “.
Lire aussi: COP26 : Le plaidoyer de Leila Chikhaoui pour une réduction de 45% des émissions de gaz à effet de serre
Quant à la reprise économique mondiale en cours, elle sera volatile et inégale au cours des trois prochaines années, d’après ce rapport basé sur une enquête de perception réalisée en mai 2021, sur les différents risques mondiaux à long terme auprès de 124 pays.
Ainsi, une seule personne sur 6 est optimiste et seulement une personne sur 10 prévoit une accélération de la reprise mondiale, selon l’enquête mondiale réalisée auprès d’experts de différents pays dont la Tunisie (IACE).
Le rapport encourage les dirigeants à penser en dehors du cycle des rapports trimestriels et à créer des politiques qui gèrent les risques et façonnent l’agenda des années à venir. Il explore quatre domaines de risques émergents : la cyber-sécurité, la concurrence aérospatiale, une transition climatique désordonnée et les pressions migratoires, chacun nécessitant une coordination mondiale pour une gestion réussie.
” Les perturbations sanitaires et économiques aggravent les clivages sociaux. Cela crée des tensions à un moment où la collaboration au sein des sociétés et de la communauté internationale devient fondamentale pour assurer une reprise mondiale plus régulière et plus rapide. Les dirigeants mondiaux doivent s’unir et adopter une approche multipartite coordonnée pour relever les défis globaux incessants et renforcer la résilience avant la prochaine crise “, a estimé Saadia Zahidi, directrice générale du Forum économique mondial.