Des lanceurs d’alerte se disent inquiets suite à des pressions exercées sur eux et des menaces proférées à leur encontre ces derniers temps, surtout en l’absence de l’Instance nationale de lutte contre la corruption.
“Aujourd’hui, nous sommes confrontés à de lourdes menaces. Certains d’entre nous ont perdu leur travail, d’autres ont même été tués”, affirment-ils au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 27 janvier 2022 à Tunis à l’initiative d’un certain nombre de lanceurs d’alerte.
Selon eux, Mohsen Adili, le capitaine de la Garde nationale qui a été retrouvé pendu dans le garage de son domicile, avait à plusieurs reprises collaboré avec des lanceurs d’alerte en matière de constitution des dossiers et de dénonciation de la corruption.
Ils ont insisté sur la nécessité d’assurer une protection adéquate et efficace aux dénonciateurs et appelé à l’importance de la reprise des activités de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) “pour qu’elle puisse mettre en place les mesures de protection nécessaires”.
Ils ont, en outre, appelé le président de la République, la cheffe du gouvernement et les magistrats à porter un intérêt particulier à la situation des dénonciateurs de la corruption et à se soucier sérieusement des menaces qui les guettent.
Les activités de l’Instance nationale de lutte contre la corruption ont été suspendues depuis le mois d’août dernier sur une décision du ministre de l’Intérieur. Ses locaux ont été fermées et son personnel en arrêt de travail.
Ceci étant, on se demande si ces soi-disant “lanceurs d’alerte” sont conscients que l’INLUCC était inefficace au pire inutile pour lutter contre la corruption. Parce qu’elle a été politisée.