Le taux de croissance devrait atteindre 2,5% durant les années 2023 et 2024, et 3% à l’horizon 2025 et 2026, selon un document publié mardi 8 février 2022 par le ministère des Finances sur la loi de finances 2022 (Annexes).
Ce document, qui présente les grandes lignes du budget de l’Etat à moyen terme (la période 2022-2024), explique que l’amélioration du taux de croissance serait favorisée par l’impulsion de l’investissement, l’incitation des secteurs de production à forte valeur ajoutée et l’adaptation de l’économie à cette conjoncture exceptionnelle marquée par la propagation de la pandémie de Covid-19.
La préservation des équilibres financiers du pays se présente comme l’un des principaux défis de cette conjoncture, avec pour ambition de parvenir à enregistrer un résultat budgétaire équilibré (0% déficit budgétaire), à l’horizon 2026.
Ainsi, le gouvernement œuvrera à améliorer les ressources propres de l’Etat de 6,1%, durant la période 2022-2024.
Partant, le total de ressources de l’Etat passera de 48,8 milliards de dinars (dont 62,5% de recettes budgétaires) en 2020 à 57,3 milliards de dinars en 2022, et 61,6 milliards de dinars (dont près de 66,7% de recettes budgétaires) en 2024.
Parallèlement, l’effort sera déployé afin de rationaliser les charges budgétaires, notamment la masse salariale, laquelle sera réduite progressivement, pour se situer au niveau de 14,4% du PIB en 2024, contre 16,4% du PIB en 2020.
De même, les dépenses de subvention vont baisser, passant de 3,8% du PIB en 2020 à 2,1% du PIB en 2024, et celles de gestion seront réduites à 2 milliards de dinars en 2024, contre près de 2,3 milliards de dinars en 2020.
En revanche, les dépenses de l’investissement seront accrues pour atteindre 4,5 milliards de dinars en 2026 (contre 4,1 milliards de dinars en 2020).
Dans ce contexte, le déficit budgétaire sera allégé progressivement, passant de 8,9% du PIB en 2020 à 6,2% du PIB en 2022 et 2023, pour se situer au niveau de 5,3% du PIB en 2024.