Rania Werda, enseignante d’art plastique depuis 14 ans, a fait les beaux arts de Tunis et de Toulon en France. Artiste plasticienne, elle expose actuellement 13 tableaux au Musée Matisse en France.
L’originalité de la démarche de la plasticienne c’est d’avoir invité toujours des artistes plasticiens dans sa salle de classe pour travailler avec les élèves. A la fin de la séance, elle voit des étoiles briller dans les yeux des élèves et ceux des artistes, d’où l’idée de faire des formats d’ateliers accessibles au grand public. C’est cette joie de la création, ce sentiment de fierté, de satisfaction et de confiance en soi qu’elle cherche à transmettre à travers les différents ateliers de “Yallaa”.
Yallaa est une Startup sociale labélisée, qui vise à créer des lieux de rencontres privilégiées entre artistes et citoyens, favorisant l’échange interpersonnel, l’apprentissage et l’engagement. Elle met en place des ateliers de créations axés sur l’expression plastique qui offrent au citoyen de tout âge l’occasion de prolonger l’expérience esthétique par l’expérimentation de divers médiums, matériaux et techniques.
Partant de la conviction que le travail manuel procure de l’épanouissement personnel et stimule les sens, elle crée des formats d’ateliers ludiques, afin d’offrir au grand public la possibilité d’expérimenter les joies de la création. Il s’agit de proposer des accès inédits aux ateliers d’artistes, où tout le monde est accueilli et accompagné par les créateurs, en découvrant le processus de création de différents savoir-faire et en repartant avec la fierté d’avoir fabriqué soi-même un objet unique.
Entre les différents ateliers (de gravure, mosaïque, peinture, poterie, sculpture, textile, bijouterie, bois, végétal, cuir, verre, etc.), Yallaa, au delà d’une plateforme de mise en relations, est un collectif d’artistes engagés qui partagent les mêmes valeurs de convivialité, d’ouverture d’esprit, de partage, de confiance et d’authenticité.
Née en 1984 à Bizerte, sur la rive sud de la Méditerranée, l’artiste sera bientôt ce doux mélange épicé des deux civilisations occidentale et orientale avec une touche audacieuse et révoltée de la réalité sociale de son pays.
Ayant participé à plus de 10 foires et manifestations en Tunisie et à l’étranger, Rania a participé à plusieurs résidences d’artistes; Cité international des Arts, Paris (2016), Kasbah Nova. GlassBox, Paris (2014), 2015 Kasbah Nova, GlassBox, Tunis (2015) et Jiser Réflexions méditerranéennes, Barcelone (2013).
Fille d’un professeur d’histoire et d’une professeure d’art, Rania Werda a très vite été initiée aux bases de la théorie et de la pratique artistique. Ce qui la mène à suivre des études universitaires à l’Institut supérieur des beaux arts de Tunis, où elle poursuit actuellement sa thèse.
Elle est fortement influencée par la théorie de David Hockney qui démontre par les textes et par les images, l’utilisation d’appareils d’optique, par de nombreux peintres depuis le XVe siècle. Le travail de
Rania Werda se caractérise par l’utilisation des nouveaux outils technologiques, tels que l’impression numérique et la projection vidéo.
Le quotidien, est la source captivante de cette artiste, tout ce qui y meut peut faire l’objet de son travail : les corps, les objets, les paysages… elle les marie ainsi avec insolite, kitch, provocation et révolte pour se présenter au spectateur comme un cri identitaire qui résonne tel un écho de l’imaginaire sociale.
Ayant pris part dans près de 20 expositions collectives à Tunis, Barcelone, Italie, Volvic, Montpellier., Paris, Stuttgart, Berlin et Nîmes, la plasticienne qui a organisé deux expositions personnelles à Paris et Barcelone a décroché plusieurs distinctions:
– Prix Spécial du Jury Festival du film amateur de Kélibia (2010),
– Distinction National Festival d’Images Artistiques Vidéo Alger (2008),
– Prix Spécial du jury Festival de Vidéo, Pablo Nerud à Nîmes (2007),
– Deuxième Prix National Festival du Film amateur à Kélibia (2006).