Le 9ème Forum mondial de l’eau se déroulera à Dakar au Sénégal, du 21 au 26 mars 2022, sur le thème “La sécurité de l’eau pour la paix et le développement”. Cette édition était prévue en 2021 à Dakar, mais reportée pour cause de la pandémie du coronavirus.
Organisé par le Conseil mondial de l’eau (CME), le Forum mondial de l’eau est le plus grand événement mondial sur l’eau. Il est organisé tous les trois ans depuis 1997 par le CME en partenariat avec un pays hôte. Le 9e Forum sera le premier de ce type à se tenir en Afrique subsaharienne.
En réunissant des participants de tous les niveaux et de tous les domaines, notamment de la politique, des institutions multilatérales, des universités, de la société civile et du secteur privé, le Forum mondial de l’eau offre une plateforme unique où la communauté internationale de l’eau et les principaux décideurs peuvent collaborer et progresser à long terme sur les défis mondiaux liés à l’eau.
Le 9ème Forum mondial de l’eau se concentrera sur l’Agenda 2030 pour une transformation qualitative de la vie quotidienne des populations et une amélioration des performances des secteurs productifs.
En prélude à cette édition, la 9ème Réunion de lancement du Forum mondial de l’eau a été organisée à Diamniadio (Sénégal) les 20 et 21 juin 2019 et a été une occasion pour les parties prenantes prenantes de contribuer avec leurs idées et expériences dès les étapes précoces du processus du 9ème Forum mondial de l’eau.
Il enregistrera la mise en place de “l’Initiative Dakar 2022” qui vise à recueillir, soutenir et présenter des projets du monde entier qui ont un réel impact économique, social et environnemental sur la vie des populations. Les projets labellisés “Initiative Dakar 2022” bénéficieront d’une exposition internationale, de partenariats et éventuellement d’un financement des institutions partenaires du Forum. Les particuliers, les Gouvernements, les ONG, les autorités locales ou les institutions qui portent un projet peuvent soumettre leur candidature afin de bénéficier du label “Initiative Dakar 2022
Sérieuse pression hydrique en Tunisie
La Tunisie figure parmi les pays où la pression hydrique ne cesse de s’accentuer. D’après le directeur général du bureau de planification et des équilibres hydrauliques au ministère de l’Agriculture, Hamadi Hbaib, l’offre en eau en Tunisie est passée de 1 000 m3 par an en 1968 contre 430 m3 par an actuellement. Pour l’eau potable assurée à travers le réseau de la SONEDE, la Tunisie est passée de 90 millions m3 en 1968 à 760 millions de m3 actuellement.
Le pays est en train de finaliser la vision et la Stratégie du secteur de l’eau à l’horizon 2050 (EAU 2050). Ce projet qui prendra fin en juin 2022, consiste à doter le Gouvernement d’une vision et d’une stratégie à long terme, déclinées en plans d’action pour le développement et la gestion durable du secteur de l’eau.
Par ailleurs, d’après un rapport intitulé “Agir face aux migrations climatiques internes” publié par la Banque mondiale, en septembre 2021, l’Afrique du nord pourrait enregistrer 19,3 millions de migrants climatiques, d’ici 2050, soit 9% de la population totale prévue dans cette région.
Sur six régions analysées dans ce rapport, l’Afrique du nord est la 4ème région qui sera la plus touchée par ce phénomène. Elle devrait afficher pourtant la proportion la plus importante des migrants climatiques internes par rapport à la population totale.
Les perturbations liées à la disponibilité de l’eau seraient “le principal moteur des migrations climatiques internes” en Afrique du nord, indique encore le rapport.
Ces perturbations pourraient chasser les populations des régions côtières et intérieures, où les pénuries d’eau s’aggravent, ralentissant la croissance démographique dans les foyers d’émigration le long de la côte nord-est de la Tunisie, de la côte nord-ouest de l’Algérie, dans l’ouest et le sud du Maroc ainsi que sur les contreforts de l’Atlas central qui subissent déjà le stress hydrique.
Parallèlement, plusieurs autres lieux où l’eau est plus abondante devraient devenir des foyers d’immigration climatique, notamment des centres urbains importants comme le Caire, Alger, Tunis, Tripoli, le corridor Casablanca-Rabat et Tanger.
Créé en 1996, le Conseil mondial de l’eau est le fondateur et le coorganisateur du Forum mondial de l’eau. Il catalyse l’action collective pendant les forums et entre les éditions.