Le président de l’Observatoire des services financiers, Abdeltif Ben Hedia, considère que le recours aux services et crédits bancaires en Tunisie reste coûteux surtout pour les entreprises économiques.
Cité par l’agence TAP, dimanche 27 février 2022, il indique que le conseil scientifique élargi de l’Observatoire a examiné dans une récente réunion, les retombées de la pandémie du coronavirus sur les relations entre les banques et les entreprises économiques.
Sur la base de deux études menées par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le bureau d’études Ernst & Young, Ben Hedia souligne que la tension entre les entreprises économiques et les établissements bancaires est sensible et s’est accentuée avec le flou caractérisant certaines mesures fiscales et financières.
Selon lui, “les banques tunisiennes sont encore en quête de rentabilité, ce qui a impacté la relation des banques avec les entreprises économiques tunisiennes”.
“Le conseil scientifique de l’observatoire a constaté que la relation banques-entreprises se caractérise par un manque de la confiance entre les deux parties. Il considère aussi que les PME ne respectent pas encore les règles de la bonne gouvernance et de la gestion optimale. Souvent, le chef d’entreprise fait l’amalgame entre ses biens personnels et les biens de son entreprise”.
L’information financière chez les entreprises demeure subsidiaire, étant destinée essentiellement, à l’administration fiscale. En plus, les entreprises tunisiennes minimisent la portée de la recherche scientifique et de l’innovation, tout en s’orientant vers les solutions de facilité pour renforcer leurs ressources financières et en se limitant aux crédits bancaires.
L’Observatoire des services financiers appelle à modifier la réglementation en matière de change, avec la nécessité d’inciter les banques tunisiennes à investir davantage dans le domaine de la numérisation pour créer un climat de confiance entre les institutions bancaires et leurs clients.