Une sélection de 26 films, longs et courts-métrages, de fiction et documentaires, issus de 19 pays est au line-up de la 7ème édition de Human screen festival (HSF), Festival international du film des droits de l’Homme, Karama Tunisie.
Cette nouvelle édition prévue du 8 au 12 mars 2022 dans différentes régions de la république sera placée sous le thème “Les droits des femmes et droits des groupes marginalisés “.
Un film égyptien à l’ouverture au Théâtre de l’Opéra
Le programme de l’édition 2022, dévoilé ce mardi au cours d’une conférence de presse en Tunis, prévoit des projections dans 6 villes tunisiennes : Bizerte, Gabès, Hammam-Sousse, Kasserine, Tozeur et Tunis.
Les spectateurs auront un accès gratuit à toutes les projections ont annoncés les organisateurs. Les films en projection à la Capitale seront répartis entre le 4ème art et l’Institut français de Tunisie (IFT).
ITS A WONDERFUL DAY (105′, 2021) de l’Egyptienne Neveen Chelbi sera le film d’ouverture. Cette fiction est le premier long-métrage de la réalisatrice qui a été coécrit avec sa compatriote Dina el Sakka d’après un roman de Alaa Soliman.
La cérémonie d’ouverture aura lieu au Théâtre de l’Opéra de Tunis, à la cité de la Culture. Outre le film d’ouverture, la soirée verra également des performances chorégraphiques de Thoraya Boughanmi et Amel Aouini et une prestation du chanteur tunisien Mortadha.
Le comité organisateur, -composé de Rim Ben Mansour, directrice du festival, et le cinéaste Nacer Sardi, membre-, a fait savoir que les films au line-up ont été choisis parmi 2800 candidatures.
La directrice du festival a parlé de la vocation de HSF qui œuvre depuis 2014 en faveur de la culture des droits de l’Homme, sa promotion et sa défense à travers le cinéma.
L’actuelle session qui fera un focus sur les droits des femmes et ceux des catégories défavorisées s’inscrit dans la continuité des éditions précédentes. Le festival constitue un rendez-vous annuel pour jeter la lumière sur des questions en lien avec cette thématique.
Les films au programme abordent des questions sur la condition des femmes d’un point de vue culturel aussi bien que social et économique. Outre les projections, le festival verra l’organisation de rencontres autour des droits de l’artiste, l’écriture scénaristique, les films des droits de l’Homme et la structure des rapports sur les la défense des droits de l’Homme.
Human Screen Festival Tunisie est une manifestation cinématographique créée en 2012 par l’Association culturelle tunisienne pour l’insertion et la formation – ACTIF.
L’édition 2022 se tiendra avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) et plusieurs autres partenaires du tissu associatif national et international qui sont actifs dans la défense des droits de l’Homme et de la femme en particulier.
Films en compétition officielle
Quatre films tunisiens figurent dans la compétition officielle qui comprend 25 films dans trois sections pour les films de fiction, documentaires et courts métrages.
Dans la compétition des longs-métrages documentaires ont été sélectionnés deux films tunisiens: PAPI, QU’AS TU FAIT DE TA JEUNESSE (2021) et LE BASSIN MINIER (2022). I WAS ALAN FOR A YEAR (Argentine), CLOTARIO (Chili), HEAVEN BENEATH MY FEET (Liban) et INCOMPLETE SCENE (Turquie) sont des productions de 2021 et 2020.
Pour ce qui est de la compétition des courts-métrages de fiction, le festival présentera cinq films produits en 2021 dont deux Tunisiens: SALWA et BISKLET, aux côtés de PERM (Corée du Sud), LITTLE BIRD (Arabie Saoudite), TRUMPETS IN THE SKY (France) et 7 MINUTES (Portugal, 2020).
Rappelons que le film SALWA réalisé par Ines Ben Othman est une adaptation d’une Nouvelle en arabe de l’écrivain tunisien Lassaad ben Hsin “Wahm leylet hob” ou l’illusion d’une nuit d’amour. Il a été produit avec trois autres courts avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), dans le cadre des Journées cinématographiques de Carthage 2021.
Récemment sélectionné en compétition officielle du 8ème Festival du court-métrage d’Alexandrie, SALWA a été cependant censuré par le haut comité de sélection des films en Egypte et interdit de projection en salles. Malgré la censure, le film a été maintenu en compétition, en présence de la réalisatrice.
Salwa devra figurer en compétition du prochain Festival international du film oriental de Genève (FIFOG), a appris la TAP auprès de la direction artistique de ce festival suisse. La thématique générale de l’édition 2022 du FIFOG “coïncide avec le thème de cette fiction” qui traite de la condition de la femme fragile et marginalisée, a-t-on encore précisé.
Aucun film tunisien n’est sélectionné dans la compétition des longs métrages de fiction à laquelle figurent quatre productions de 2021 : QUOTA- THE RESERVATION (Inde), GRAINE (Burkina Faso), LES VOISINS (Suisse) et LONELY WOMAN (Liban) et un film produit en 2020, LAILAH (Ouganda).
Idem pour la compétition des courts- métrages documentaires qui comprend des films de divers pays dont de nouvelles productions de 2022: THE WOMAN OF ART (Turquie), PRASHNA ou QUESTION (Inde), JESSICA (Suisse) ET LETTER TO shaken Bagh (Royaume-Uni). A NIGHT I WALK (France), TIME STANDS STILL (Espagne), CELEBRATING HER STORY THROUGH SONG (Afrique du Sud) et ACITY WITHOUTSKY (Syrie) sont des films produits en 2021.
Le jury de la compétition des films de fiction sera composé des Tunisiens Ala Eddine Slim (réalisateur-scénariste) et Nadia Bousetta (actrice) et l’égyptienne Neveen Shalaby (réalisatrice-scénariste).
Les cinéastes Yves Comte (France), Soumaya Bouallagui et Karim Ben Hammouda (Tunisie) seront au jury de la compétition documentaire.
Un hommage sera rendu à trois figures féminines du cinéma tunisien dont la cheffe costumière Lilia Lakhoua et les actrices Amel Hedhili et Dora Zarrouk qui est installée en Egypte depuis des années.
Le choix du thème de cette édition coïncide ainsi avec les valeurs véhiculées par la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année, qui est aussi le jour du démarrage du festival. Le monde du cinéma n’est pas non plus à l’écart des luttes pour la parité des genres et contre les inégalités dans nos sociétés modernes.