Le ministre de l’Agriculture, Mahmoud Elyes Hamza, estime nécessaire de suivre le protocole sanitaire émanant de la recherche scientifique agricole pour lutter contre l’acarien du palmier dattier dans les oasis du sud, qui consiste en le nettoiement des exploitations agricoles puis l’épandage à temps ensuite l’utilisation des insecticides adéquates à cette maladie et le suivi de sa propagation dans les oasis.
Lors d’une visite de travail effectuée à Tozeur, Hamza a souligné que près de 70 tonnes de souffre ont été mises à la disposition des agriculteurs concernés, qui doivent être utilisées avant l’apparition de l’insecte, affirmant que d’autres traitements seront distribués dans les gouvernorats productifs, avec l’impératif de faire attention à l’apparition de cet insecte avant même sa propagation.
Le ministre souligne que l’acarien du palmier dattier a contribué à réduire la qualité des dattes tunisiennes durant les deux dernières saisons provoquant ainsi des problèmes au niveau de la commercialisation déjà affecté par les effets dévastateurs de la pandémie du coronavirus.
D’après lui, la visite qu’il a effectuée dans un certain nombre d’oasis de la région et les contacts avec les producteurs et les groupements agricoles lui a permis de déceler les difficultés et les défaillances que vit le secteur dans la région à l’instar de la rareté des eaux d’irrigation, l’augmentation du taux de salinité dans un nombre de forages outre la problématique de l’accroissement de l’endettement pour un nombre de groupements hydrauliques et le regroupement des producteurs dans des structures professionnelles.
Pour ce qui concerne la commercialisation de la production, le ministre a appelé les agriculteurs à s’organiser au sein de structures et coordonner avec les industriels et les exportateurs afin de créer une filière complémentaire dans le secteur des dattes qui prend la forme d’un contrat de partenariat garantissant les droits de différents acteurs.
Il a pris connaissance de l’état d’avancement de projets dans les délégations de Nefta, Tozeur, Dguech et Hezoua, particulièrement le projet de l’équipement de cinq puits profonds à chabbat, Hezoua, Tozeur et Hammet Djerid dont le coût s’élève à près de 483 000 dinars.
A El Hammet Djerid, il s’est enquis de l’expérience de la région dans le domaine des primeurs, à travers une visite à un nombre de sous-serre et l’état d’avancement du programme de développement des cultures géothermiques qui souffre encore des difficultés notamment les tailles limitées des projets à vocation sociale, la salinité de l’eau d’irrigation et le manque des structures agricoles pour encadrer et soutenir l’agriculteur.