L’économiste et ancien conseiller à la présidence du gouvernement de Hichem Mechichi, Abdesslam Abassi, pense que ” le principal défi auquel fait face actuellement le gouvernement est la mobilisation de ressources en devises ” qui reste, selon lui, ” tributaire d’un accord de financement avec le Fonds monétaire international (FMI).
Dans une déclaration aux médias, en marge de sa participation à la conférence organisée à Tunis, par le collectif ” Citoyens contre le coup d’Etat “, mercredi 16 mars 2022, Abassi a fait observer que ” l’absence de financements en devises en avril prochain et jusqu’à la fin de l’année courante aura des répercussions sur la valeur du dinar, le budget de l’Etat et sur toute l’économie tunisienne “.
Cela affectera à son tour, a-t-il dit, le pouvoir d’achat des Tunisiens, appelant à la nécessité de trouver un accord au plus vite avec le FMI. Il a, dans ce sens, jugé indispensable de ” trouver un consensus politique entre les différentes parties afin de mener à bien les négociations avec le fonds “.
En février dernier, le chef de la mission du FMI pour la Tunisie, Chris Geiregat, avait fait valoir, à l’issue d’une visite virtuelle conduite par les équipes du FMI (du 14 au 23 février 2022), que les discussions avec les autorités tunisiennes ” avaient bien progressé “, les qualifiant même de ” fructueuses “.
” Nous avons bien avancé dans les négociations et nous allons les poursuivre les semaines prochaines pour examiner la possibilité d’entamer un nouveau programme de financement en faveur de la Tunisie “, avait-il déclaré.
De son côte, la ministre des Finances, Sihem Nemssia, avait indiqué que ces discussions ont été ” efficaces ” et “répondu à tous les interrogations et détails demandés par le FMI”.
Selon elle, une délégation du FMI est attendue ce mois-ci en Tunisie, pour s’accorder sur la date du lancement des négociations.