Dans le cadre de son cycle de conférences intitulé « Les Jeudis de l’Afrique », la South Mediterranean University (SMU : MSB/MedTech/LCI), dont le Campus se situe aux Berges du Lac 2 à Tunis, a organisé, en collaboration avec l’association « Le Forum tunisien des politiques publiques (FTPP) », une conférence-débat sur le thème de la diplomatie économique tunisienne en Afrique.
Ont pris part à cette rencontre entre autres le président-fondateur de la SMU, Pr Mahmoud Triki, Jalloul Ayed (président de VegaGroup), Azouz Ennifar (ancien ambassadeur) et Walid Haj Amor (DG de Comete Engineering et vice-président de l’IACE), avec le concours de Ridha Mahjoub, (EMBA Alumni et expert en développement commercial pour la zone Afrique).
Le choix de ce thème s’inscrit dans le besoin pour la Tunisie de devoir renforcer ses liens avec le reste du continent africain pour créer de la valeur ajoutée et de l’emploi.
Lors de l’événement, il a été rappelé l’énorme potentiel que constitue l’Afrique en termes d’export pour la Tunisie mais dont les réalisations restent encore très limitées avec à peine 10% du total réalisé. Ce qui a fait dire aux intervenants qu’il n’y a pas lieu réellement de parler d’échanges, de ce fait il y a urgence à les dynamiser d’autant que le contexte semble favorable étant donné l’adhésion, depuis 2019, de la Tunisie au COMESA (ou Marché commun de l’Afrique orientale).
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Autre point majeur évoqué, la nécessité de repenser la dimension diplomatique dans la politique économique et les échanges avec l’Afrique qui concernent aussi bien le niveau institutionnel que privé. L’une des principales réflexions a par exemple tourné autour de la diplomatie classique actuelle et sa capacité réelle à ajouter à sa mission politique une composante économique pour mieux sonder les milieux d’affaires et appuyer les cabinets de conseil pour capter les opportunités économiques.
La Tunisie étant géographiquement partie intégrante du continent africain, la relation sud-sud mériteraient donc qu’on y accorde encore plus d’intérêt, en particulier dans le contexte international actuel perturbé, ont souligné unanimement les intervenants. A cet effet, il est crucial de comprendre que les échanges sur le continent africain visent d’abord la mobilité des personnes et, par conséquent, un transfert de compétences et de savoir.
Cette conférence a été une occasion de prendre part à l’un des débats les plus perspicaces, de partager d’idées, de discuter de solutions et de réfléchir à un réel positionnement de la Tunisie dans le futur.