Les travaux d’un l’atelier de travail sur “l’organisation des travailleurs et entrepreneurs informels ” se déroulent les 18, 19 et 20 mars 2022 à Hammamet, à l’initiative de l’Institut tunisien du travail inclusif (ITTI) avec la participation d’experts spécialisés en économie sociale et solidaire.
La responsable de l’Institut tunisien du travail inclusif, Asma Belhassen, indique que l’institut oeuvre depuis une dizaine d’années à trouver des solutions à l’organisation des travailleurs des secteurs non structurés, soulignant que l’organisation de cet atelier intervient en réponse à la demande de ce groupe social qui veut se structurer afin de faire parvenir sa voix auprès des autorités.
L’atelier sera l’occasion de présenter un certain nombre d’expériences réussies de formes d’organisation de travailleurs dans des secteurs non structurés dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
Belhassen ajoute également que des réunions avec les autorités locales et les institutions gouvernementales sont prévues pour discuter de la forme d’organisation qui sera proposée par le Comité technique, soulignant que cette proposition fera l’objet d’une conférence nationale prévue en mai prochain en présence des ministères concernés et des représentants du Bureau International du Travail et des structures et associations actives dans ce domaine.
Concernant les formes d’organisation possibles, elle a expliqué que de nombreux pays ont pu trouver des formules pour organiser les acteurs des secteurs non structurés, soit dans le cadre d’une fédération d’associations ou de syndicats, soit dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, ou dans une association nationale des travailleurs du secteur informel.
Belhassen a indiqué que, selon l’Institut national de la statistique, 1 562 000 personnes travaillent dans le secteur informel (agriculture, pêche, artisanat, secteur du bâtiment et des travaux publics, collecte et tri des déchets et des matières plastiques, travailleurs dans les cafés et les hôtels).