La Tunisie a appelé, lundi 21 mars 2022, la communauté internationale à consolider et à adhérer au contenu des références de l’ONU contre toutes les formes de discrimination raciale, et ce à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, célébrée le 21 mars de chaque année, lit-ont dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger.
Elle a appelé, dans ce contexte, au respect des exigences de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, des dispositions de la Déclaration et du Programme d’action de Durban et de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, réitérant son engagement à lutter contre toutes les formes de discrimination raciale, allant au-delà de la défense des droits d’une minorité ethnique ou religieuse pour défendre la paix et la sécurité internationales et la prévenir des crimes contre l’humanité.
Dans son communiqué, le ministère a estimé que malgré l’évolution constatée dans ce domaine, les phénomènes de discrimination, de stigmatisation, de haine et d’intolérance n’ont cessé de s’exacerber et de se propager dans de nombreuses sociétés, que ce soit par la pratique directe ou à travers l’espace numérique.
Il a ajouté que la crise de Covid-19 a renforcé, comme le démontrent les récentes statistiques de l’ONU, les divers aspects de cette discrimination, d’où la nécessité de redoubler d’efforts aux niveaux local et international afin de parvenir à l’adoption de mesures pour lutter contre ces phénomènes destructeurs, selon le même communiqué.
Le ministère a salué la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies portant sur la proclamation du 31 août de chaque année “Journée internationale des personnes d’ascendance africaine”, et la décision adoptée à l’unanimité le 2 août 2021, pour la création d’un forum international permanent pour les personnes d’ascendance africaine.
Le ministère a aussi exprimé son soutien à l’appel lancé par le Haut-Commissaire aux droits de l’homme pour l’adoption de ce qu’elle a appelé un “Transformative agenda” pour la lutte contre la discrimination et mettre fin à l’impunité.
La Tunisie a mis en place des systèmes législatifs pour la lutte contre la discrimination raciale, dont notamment la décision d’abolir l’esclavage en 1846 et l’adoption de la loi n° 50 de 2018 portant sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, a ajouté le ministère dans son communiqué.