L’Institut arabe des droits de l’Homme (IADH) a présenté, mercredi 23 mars 2022, un document sur “l’ajustement du marché de l’emploi pour les migrants” dans lequel il a suggéré des scénarios pour l’intégration économique de la main-d’œuvre étrangère et les possibilités de tirer profit de la structuration du marché de travail informel en fournissant des revenus supplémentaires à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour hisser les indicateurs de la croissance économique.

Dans ce document qui a été présenté dans le cadre d’un atelier de travail, l’institut a souligné la possibilité d’exploiter le secteur du travail informel pour y intégrer la main-d’œuvre, afin de bénéficier de la valeur ajoutée qu’il apportera à la caisse de sécurité sociale.

Il a indiqué qu’il était possible dans un premier scénario, de réduire le travail informel à 100%, c’est-à-dire de bénéficier de la contribution d’environ 53 490 migrants en Tunisie qui pourrait générer, selon ce document, des revenus estimés à environ 20 millions de dinars dans les Caisses de sécurité sociale nationale.

Dans le deuxième scénario, le même document ajoute que le travail informel pourrait être réduit de 50%, en particulier pour les migrants subsahariens, dont le nombre s’élève à 21 466 immigrés, ce qui fournira des revenus de 10 millions de dinars à la Caisse nationale de sécurité sociale.

L’Institut arabe des droits de l’Homme a recommandé la mise en place d’un cadre juridique conforme aux normes internationales, la ratification des conventions relatives aux travailleurs migrants, la révision des textes contraires aux normes internationales et le développement d’un système de données fiable sur les questions migratoires en partenariat avec les agences des Nations Unies concernées.

A noter que ce document a été présenté dans le cadre du projet ” Une migration digne pour le développement en Tunisie ” financé par la Confédération suisse.