Les Editions l’Harmattan viennent de faire paraître à Paris, dans la catégorie “Dialogues interreligieux”, un nouvel essai bilingue “Le sacré en islam”, troisième thèse dans la série “Pour le renouvellement du lien indéfectible” de son auteur, Farhat Othman.
Après les thèses sur l’apostasie et l’homosexualité, un nouvel aspect est révélé du mystère de la philosophie de l’islam défiguré, renouvelant l’interprétation d’une foi d’abord spirituelle, culture plus que culte.
Pour l’auteur, le sacré y incarne une sécularité fondamentale bien réelle quoiqu’occultée, spiritualité enracinée dans le vécu quotidien, une transcendance immanente spirituelle profane.
Articulé sur la suprême valeur de la liberté en autonomie kantienne, il est spiritualité séculière. Ce sacré renouvelé d’une archéologie de l’imaginaire populaire et de l’inconscient collectif ruine la conception traditionnelle, prouvant l’inauthenticité de ses référents, renouant avec l’essence de l’islam au plus près de sa vérité première : foi de droits et de libertés, rationalisme spiritualiste du positivisme ultime, ce que fut l’exégèse soufie.
Juriste, politiste et diplomate tunisien en rupture avec les égarements du métier en 1996, Farhat Othman développe une libre pensée dite diplomatie du savoir. Avec la parole de vérité, il entend faire de la politique une poétique et du legs musulman islamique.