La Cinémathèque Tunisienne a annoncé un nouveau cycle de projections pour la semaine prochaine dans lequel un hommage sera rendu à l’oeuvre de l’acteur français disparu Jean-Paul Belmondo (9 avril 1933 – 06 septembre 2021).
Six longs métrages de fiction seront diffusés, du 29 mars au 1er avril, à la Cité de la Culture Tunis, en guise d’hommage à cette grande icône du 7ème art en France qui était également producteur de cinéma et directeur de théâtre.
Un hommage national avait été rendu en septembre dernier à Belmondo, décédé à l’âge de 88 ans dans sa ville natale Paris.
Les oeuvres au programme sont toutes des productions françaises sorties entre 1960 et 1975 : Léon Morin, Prêtre et Le Doublos, de Jean-Pierre Melville, Pierrot le Fou et A Bout du souffle de Jan-Luc Godard, L’Homme de Rio de Philippe Broca et Peur sur la Ville de Henri Verneuil.
Parmi les films de la sélection, “Pierrot le Fou ” du cinéaste franco-suisse, Jean-Luc Godard, un classique du cinéma français dans lequel Jean-Paul Belmondo faisait ses débuts. Ce road-movie des années 60, sorti au mois de novembre 1965, offre un retour sur le cinéma de la nouvelle vague. Belmondo y interprète le rôle principal (Ferdinand) aux côtés de l’actrice Anna Carina (Marianne), épouse du réalisateur.
L’œuvre de Belmando était à l’affiche du festival ” Vues sur les arts ” organisé du 1er au 5 décembre, à l’Agora en banlieue de Tunis dont la tenue a coïncide avec la disparition récente de l’artiste. A cette occasion, le cinéaste et président du festival, Mohamed-Ali Okbi a déclaré que “Jean-Luc Godard avait découvert Belmondo et en a fait une star alors qu’il était complètement inconnu ” .
Okbi a évoqué un acteur talentueux qui ne s’était pas limité aux films culturels, puisqu’il a pu s’inscrire dans plusieurs registres cinématographiques.
Il est revenu sur sa rencontre avec Belmondo en Tunisie qui avait abrité une partie du tournage du film “Les Morfalous ” d’Henri Verneuil (1984), adaptation cinématographique du roman éponyme de Pierre Siniac (1968). Cette fiction de 106′ est aussi un remake du film américain ” De l’Os pour les Braves ” de Brian G. Hutton (1970).
Belmondo était à l’affiche de ce film d’aventure qui est une production franco-tunisienne d’Henri Verneuil, Alain Belmondo (frère de l’acteur) et Tarek Ben Ammar. L’histoire se passait en Tunisie durant la seconde guerre mondiale autour du voyage, à travers des villes tunisiennes, d’un convoi de la légion étrangère française pour récupérer des lingots d’or.
Okbi, alors ” premier-assistant au film “, l’avait accompagné à Mahdia pour faire le repérage des lieux où devait se dérouler le tournage. Il garde le souvenir d’un personnage qui ” avait le sens de l’humour et qui aimait bien la vie “.
Films et Synopsis, selon un document de la Cinémathèque :
LEON MORIN, PRETRE, Jean-Pierre Melville, 130′, 1961
Durant l’occupation, dans une ville de province, la jeune veuve de guerre d’un juif communiste, mère d’une fillette, défie un prêtre sur le terrain de la religion. Certaine de sa rhétorique, les réponses du prêtre la déconcertent pourtant. Peu à peu, elle perd pied. Chaque nouvelle rencontre avec ce prêtre la rapprochera de la conversion. Sa résistance cédera devant le travail de la grâce. Une amie lui ouvrira involontairement les yeux sur l’une des raisons de sa conversion : l’Abbé Morin est beau.
LE DOULOS, Jean-Pierre Melville,108′, 1962
A sa sortie de prison, Maurice Faugel apprend le meurtre de sa femme et, consumé par le désespoir, tue le receleur chez qui il logeait avant de lui voler ses bijoux. Puis, il prépare un casse avec son complice Rémy et demande l’aide de Silien pour le matériel. Ce dernier, appelé le doulos, est craint par tous car on le prend pour un indicateur de la police.
PIERROT LE FOU, Jean-Luc Godard, 110′, 1965
Ferdinand, marié à une femme riche, s’ennuie. Au cours d’une soirée, il rencontre Marianne, une étudiante qu’il a connue cinq ans auparavant. Délaissant son épouse, il s’entiche de la belle et s’installe avec elle. Mêlée à des affaires louches, Marianne contraint le couple à entrer dans la clandestinité.
L’HOMME DE RIO, Philippe Broca, 110′, 1964
Adrien Dufourquet est témoin de l’enlèvement de sa fiancée Agnès, fille d’un célèbre ethnologue. Il part à sa recherche, qui le mène au Brésil, et met au jour un trafic de statuettes indiennes.
A BOUT DE SOUFFLE, Jean-Luc Godard, 90′, 1960
Marseille, un mardi matin. Michel Poiccard vole une voiture de l’U.S. Army et prend la route nationale en direction de Paris. Enervé par une 2CV qui n’ose pas dépasser un camion, Michel double en plein virage et se fait prendre en chasse par un motard. Paniqué, il abat le policier d’un coup de revolver et s’enfuit. Le lendemain, en arrivant à Paris, Michel retrouve une jeune étudiante américaine, Patricia, avec laquelle il a une liaison amoureuse libre. Elle veut devenir journaliste et, pour pouvoir financer ses études à la Sorbonne, vend le New York Herald Tribune sur les Champs-Elysées…
PEUR SUR LA VILLE, Henri Verneuil, 120′, 1975
Un soir, une femme habitant une tour à Paris reçoit l’appel d’un homme qui menace de lui rendre visite. Un peu plus tard, on sonne à sa porte. Terrorisée, elle fait un malaise et se tue en tombant par la fenêtre. Le commissaire Letellier est chargé de l’enquête. Mais le policier est davantage préoccupé par Marcucci, un truand qu’il cherche à arrêter depuis deux ans suite à un braquage. Letellier est rapidement contacté par un certain Minos : l’homme lui annonce être responsable de la mort de la victime de la tour, et vouloir supprimer les femmes à la vie sexuelle dépravée.
La Cinémathèque tunisienne organise ce nouveau cycle de projections en partenariat avec l’Institut français de Tunisie (IFT). L’entrée sera libre et gratuite dans la limite des places disponibles, ont annoncé les organisateurs.
Tous les détails sur les horaires projections prévues à la salle Tahar Cheriaa sont visibles sur le réseau social de la Cinémathèque tunisienne.