L’Observatoire de la souveraineté alimentaire et de l’environnement (OSAE) organisera sa deuxième université d’été, du 1er au 10 septembre 2022, à Djerba sur le thème de ” Changement climatique, insécurité alimentaire et crises sociales “.
L’OSAE souligne que les processus de changements climatiques en cours auront un impact direct sur la sécurité alimentaire des populations, à commencer par les familles d’agriculteurs, et sur la souveraineté alimentaire aux niveaux local et national.
L’intensification des vagues de chaleur aura un impact négatif sur la santé des personnes, la durabilité du bétail, la production agricole, la disponibilité de l’eau et l’approvisionnement en énergie.
La Banque mondiale suggère que la pénurie d’eau accrue diminuera la croissance de 6 à 14 % d’ici à 2050, les économies les plus pauvres et ” basées sur l’agriculture souffriront davantage “.
Ainsi, face aux conséquences dramatiques prévisibles (et déjà visibles dans plusieurs zones) du dérèglement climatique qui commencent à frapper les pays du sud, dont la Tunisie, et devant l’aggravation de la dépendance alimentaire de la majorité des pays du Sud, l’OSAE pense nécessaire d’explorer la question des mécanismes complexes qui se cachent derrière les liens entre changements climatiques, pauvreté et marginalité paysanne et dépendance alimentaire.
L’observatoire considère également important de développer des axes de recherches académiques rigoureuses sur ces problématiques et d’enrichir les débats avec des productions continues de connaissances qui visent, entre autres, à comprendre les différents mécanismes et processus en cours et à établir les chaînes de responsabilités.
L’Université d’été se déroulera essentiellement sous forme d’ateliers de travail et de présentations et de discussions des projets de recherche des participants, en présence de chercheurs séniors. Par ailleurs, ces derniers feront des présentations orales lors de séances thématiques dédiées.
Trois jours seront réservés à des visites de terrain (visites, entretiens…). Les participants doivent être étudiants en master ou doctorat (ou équivalent) ou activistes engagés sur les problématiques liées au thème de l’université d’été.
Le nombre de participants est limité à 15 personnes. Les prises en charge des frais de participation seront prioritairement réservées aux étudiants du Maghreb.