L’enseignante-chercheuse tunisienne à l’Institut supérieur de musique de Tunis (ISMT), Nour Ben Hamadi, est la lauréate du concours de la meilleure thèse en musique arabe, édition 2019-2021, organisé par l’Académie arabe de musique.
Lundi 28 mars 2022, Journée de la musique arabe, l’Académie arabe de musique lui a décerné le “prix de la meilleure thèse de doctorat en musique et musicologie” dans le monde arabe pour son travail doctoral effectué à l’Institut supérieur de musique de Tunis sous la direction du Professeur Mohamed ZINELABIDINE.
Intitulée “Enjeux pédagogiques et didactiques de l’apprentissage du chant traditionnel classique sur le développement du sens modal chez l’enfant tunisien (3-11 ans)”, la thèse se propose d’apporter un modèle du développement du sens modal chez l’enfant tunisien, puis son adaptation au système éducatif musical de l’enfance en Tunisie.
Son hypothèse part du principe que le chant est un instrument d’intelligibilité du sens modal chez l’enfant, et l’amène à définir une méthode pour l’apprentissage musical modal en termes didactiques et pédagogiques.
Cette étude repose sur une approche expérimentale basée sur le chant traditionnel classique et présente une méthodologie à trois épreuves : la mémorisation, la reproduction vocale et la reconnaissance modale.
Ce travail a été effectué avec 75 enfants tunisiens des institutions d’enfance du centre-ville de Tunis. Il est ressorti de cette recherche que la pratique vocale du chant traditionnel classique aide l’enfant tunisien à développer son sens modal suivant un modèle triphasique et chronologique qui évolue intrinsèquement selon deux facteurs : l’âge et la nature musicale du mode.
Ces résultats permettront aux enseignants de musique d’accorder la juste importance à l’activité du chant dans le contexte didactique modal et d’y adapter leurs pratiques en conséquences.
L’Académie de musique arabe est un organe spécialisé des instances de la Ligue Arabe et un appareil rattaché à son secrétariat général. Elle s’occupe des affaires musicales au niveau du monde arabe, et s’occupe plus particulièrement d’œuvrer au développement de l’éducation musicale dans le monde arabe, la diffusion de la culture musicale, la collecte et la préservation du patrimoine musical arabe, la prise en charge de la production musicale instrumentale et lyrique, ainsi que les spécialisations suivantes : recherche et études musicales, planification musicale, éducation musicale, développement des métiers de la musique, promotion des thématiques les médias et la critique musicale ainsi que les moyens de communication, et encourager la conception de logiciels informatiques liés à la musique arabe ainsi qu’à la fabrication.
The Arab Academy of Music a été fondée par un groupe de pionniers de la musique arabe qui ressentait à l’époque un besoin urgent de compléter l’initiative qui a commencé lors de la première conférence de musique arabe tenue au Caire en 1932 ayant réuni un groupe de grands musiciens arabes et orientaux, érudits de la musique occidentale et de ses compositeurs. Ceux qui étaient fascinés par la culture de la région arabe profondément enracinée dans l’histoire, ils ont discuté du passé et de l’avenir de la musique arabe et identifié les stratégies que l’Académie devait développer et mettre en œuvre par la suite.