En amont du 100e Congrès de la musique arabe et dans le cadre de la célébration de la 90e édition du Congrès, qui se tient le 28 mars 2022, le Centre des musiques arabes et méditerranéennes (CMAM), connu également sous le nom d'” Ennejma Ezzahra “, a organisé une journée dédiée à l’étude des conditions, des lieux artistiques et des implications liées au statut de la musique dans le monde arabe et la Tunisie.
A noter que le 28 mars coïncide avec la Journée de la musique arabe, date de commémoration approuvée par l’Académie de musique arabe pour célébrer la tenue du premier Congrès de la musique arabe qui a eu lieu au Caire en 1932.
La direction du Centre des musiques arabes et méditerranéennes ” Ennejma Ezzahra ” a choisi de célébrer le 90ème anniversaire du premier Congrès de la musique arabe en organisant cette journée, au cours de laquelle ont été présents des professeurs de musicologie, afin d’évaluer l’état des lieux de la musique arabe.
Il est également question de ” préparer le premier centenaire de la conférence à travers l’organisation d’autres journées fondées sur des axes qui favoriseront et développeront la diffusion de la musique arabe “, selon la directrice du CMAM, Saïma Sammoud.
Par ailleurs, le coordinateur scientifique du CMAM, Hamdi Makhlouf, a expliqué que l’organisation de sessions scientifiques vise à enrichir le débat portant sur la problématique de l’intérêt pour la musique arabe et à créer une stratégie de réflexion sur une période dix ans afin d’examiner des sujets qui favoriseront la musique arabe. La stratégie du CMAM pour les dix prochaines années a également pour objectif de préparer le centenaire du Congrès de la musique arabe qui aura lieu le 28 mars 2032.
En effet, l’une des interrogations les plus récurrentes énumérées par le coordinateur scientifique du CMAM, sont celles liées aux notations, partitions ainsi qu’aux gammes musicales. ” Il existe aussi des problèmes aux niveaux de la créativité, de la pédagogie, de la recherche scientifique, du jeu et de la performance musicale “, selon Hamdi Makhlouf.
Il a également levé le voile sur un problème de terminologie en ce qui concerne un des piliers de la musique arabe, l’art du maqâm, influencé par les différents héritages des pays arabes.
Au cours de cette journée de célébration de la musique arabe, les participants ont réitéré la nécessité de célébrer la tenue du premier Congrès de la musique arabe, malgré la présence de plusieurs lacunes.
De surcroît, les intervenants ont mis en évidence la pléthore d’opportunité qu’offre cette journée de commémoration, à savoir l’enrichissement de la recherche musicale ainsi que le développement de la musique arabe tout en assouplissant les restrictions faites aux musiciens.
Il est à rappeler que le 6 mars 2019, l’Académie arabe de la musique “The Arab Academy of Music” a décidé de faire du 28 mars de chaque année une journée de célébration de la musique arabe.