La Commission européenne devrait accorder un financement de 20 millions d’euros à la Tunisie, dans le cadre de l’initiative “facilité alimentaire et résilience”, visant à aider les pays de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient, partenaires du voisinage méridional, à faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires et des produits de base suite à la guerre de la Russie contre l’Ukraine.
D’une valeur globale de 225 millions d’euros, l’initiative ” “facilité alimentaire et résilience “, qui va été présentée le 6 avril courant par la commission européenne, est financée par l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (NDICI-Global Europe).
Elle profitera aux pays dépendants des importations de céréales dont la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine et le Syrie, indique la commission européenne sur son site.
A court terme, l’initiative européenne permettra de répondre aux urgences de pénurie de produits de base, de contribuer à la stabilisation de la balance des paiements, de soutenir les systèmes locaux de protection sociale et de filets sociaux.
Elle a également, pour objectif, à moyen terme, de soutenir les systèmes agricoles locaux et les pratiques agricoles moins dépendantes d’intrants et plus adaptées au climat.
Il s’agit aussi, d’aider les pays concernés à s’affranchir des importations de céréales, notamment en adoptant des variétés, des cultures et des pratiques agricoles moins gourmandes en eau.
Le commissaire chargé du voisinage et de l’élargissement, Olivér Verhelyi, a déclaré dans ce contexte, que l’UE reste solidaire avec ses partenaires en ces temps de crise, soulignant que cette initiative soutiendra les populations de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, afin de garantir notamment leur accès aux biens et services de base.
Selon la commission européenne, la guerre en Ukraine a eu un impact substantiel sur les chaînes d’approvisionnement en blé et en huile de cuisson, avec des implications sur la sécurité alimentaire.
L’Egypte, le Liban, la Libye, la Syrie, la Tunisie et la Palestine restent fortement dépendants de l’Ukraine et de la Russie pour leurs importations de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux, en particulier de céréales (et surtout de blé), tandis que le Maroc et la Tunisie dépendent fortement des exportations russes d’engrais azotés pour leurs filières agro-alimentaires.