Le ministère de la Famille, de la Femme et des Personnes âgées a affirmé l’engagement de l’Etat tunisien à protéger les droits acquis des femmes et à œuvrer pour les soutenir et les développer et prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer les violences à l’égard des femmes présentes dans le feuilleton télévisé tunisien “Bara’a” diffusé depuis le début du mois de Ramadan et la question du “mariage coutumier” qu’il a soulevé.
Dans un communiqué, le ministère de la Famille souligne que le mariage contraire aux formules légales ou ce qu’il est convenu d’appeler le “mariage coutumier” (Ourf) constitue un crime condamné par la loi, une violation des acquis de la femme tunisienne et des droits civils et un aspect de la traite des êtres humains ainsi qu’une menace pour les droits des femmes.
Selon le ministère, le rôle de l’oeuvre dramatique et de l’art en général est de contribuer à sensibiliser l’opinion publique à ce crime et à dénoncer les fausses représentations qui l’accompagnent, tout en respectant pleinement les mécanismes de régulation et d’auto-régulation et les règles et réglementations qui régissent l’espace audiovisuel, au premier rang desquelles figurent le rejet de la violence, de l’extrémisme et la protection de l’intérêt supérieur de l’enfance.
L’une des fonctions fondamentales de toute Å“uvre artistique est de briser le mur du silence qui peut entourer le non-dit et les tabous dans des contextes sociétaux, et de s’engager avec audace et courage lorsqu’il s’agit de soulever des questions brûlantes et de les aborder de manière critique, lit-on de même source.
A cet égard, le ministère a souligné que la liberté d’opinion, de pensée, d’expression, des médias et de publication est garantie et que la censure de ces libertés ne peut être exercée au préalable en vertu de la constitution, soulignant que la production dramatique, comme toutes les autres productions expressives, artistiques et intellectuelles, est un outil essentiel pour l’exercice de ces libertés, dans le respect du droit.
Le ministère s’est félicité de la réaction de larges franges du peuple tunisien qui ont exprimé leur refus systématique du mariage illégal, affirmant, ainsi, l’attachement au modèle de société du pays, aux droits de la femme tunisienne, aux valeurs de la République et à l’état civil.
Il a affirmé son rejet de tous les aspects de la normalisation avec toutes les formes de violence à l’égard des femmes, et a appelé tous les acteurs, dont principalement les institutions médiatiques et les intellectuels, à contribuer à consacrer l’engagement sociétal global pour la mise en Å“uvre des dispositions de la loi 58 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes.