Voici une information qui devrait intéresser ceux qui crient à tue-tête dans les médias concernant la situation d’endettement de la Tunisie.
En effet, par la voie de son ministère des Finances, le « Sri Lanka, à court de devises, annonce qu’il ne rembourserait pas ses 51 milliards de dollars de dette extérieure, dans l’attente d’un renflouement par le Fonds monétaire international, alors qu’il fait face à sa pire récession depuis son indépendance en 1948 ».
La comparaison avec la Tunisie est frappante en ce sens que « le ministère des Finances (sri-lankais, ndlr) a déclaré que les créanciers, y compris les gouvernements étrangers qui ont prêté à la nation sud-asiatique, étaient libres de capitaliser les paiements qui leur sont dus à partir de mardi après-midi (11 avril 2022) ou d’opter pour un remboursement en roupies sri-lankaises ».
“Le gouvernement ne prend cette mesure d’urgence qu’en dernier recours, afin d’éviter une nouvelle détérioration de la situation financière de la république”, indique un communiqué du ministère des Finances. Et que « le défaut de paiement immédiat de la dette visait à garantir “un traitement juste et équitable de tous les créanciers” avant la mise en place d’un programme de redressement de la nation d’Asie du Sud avec l’aide du Fonds monétaire international ».
Toujours selon l’AFP, le Sri Lanka fait face à de « graves pénuries de nourriture, de carburant et d’électricité », conjuguées à « une forte inflation » entraînant de « vastes manifestations antigouvernementales depuis plusieurs semaines ».
Compte tenu de toutes ces difficultés, le pays a demandé un allègement de sa dette à l’Inde et à la Chine, mais au lieu de cela, « ces deux pays ont préféré lui offrir davantage de lignes de crédit pour leur acheter des produits de base ». Mais jusqu’à quand ?
Cette situation nous rappelle une citation du premier président guinéen, Ahmed Sékou Touré : « Toute aide qui nous ne aide pas à nous passer de l’aide doit être rejetée ». Ceci devrait inspirer le gouvernement de Sri Lanka, mais aussi ceux des autres pays, notamment africains.
A bon entendeur, salut !