L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) tient l’Etat pour responsable de la propagation du phénomène d’impunité dans les cas de violences faites aux femmes par les forces de sécurité, et appelle à l’application équitable des lois et à mettre en place un mécanisme légal qui autorise le dépôt de plaintes contre les agents de sécurité auprès de postes de police autres que ceux dans lesquels ils travaillent.
Dans un communiqué publié pour dénoncer la poursuite des cas de violence à l’égard des femmes, notamment de la part des agents de sécurité, l’association se dit déterminée à poursuivre la lutte pour réaliser l’égalité totale et effective et garantir les droits des femmes et leur autonomisation politique, économique, culturelle et sociale.
L’association dénonce aussi, selon le texte du communiqué, la complicité judiciaire et l’abus de pouvoir de la part des agents de sécurité pour échapper aux condamnations et bénéficier de l’impunité dans des affaires liées à des actes de violence contre les femmes.
Pour étayer ses dires, l’ATFD fait état d’agressions ayant été confirmées par de nombreuses plaintes reçues soit au “Centre d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violences”, ou à “l’Observatoire technique Asmaa pour l’égalité des chances et la citoyenneté des femmes en Tunisie” de l’ATFD, ou encore à travers ce qui est rapporté par les médias et les réseaux sociaux.
Dans ce contexte, l’ATFD réitère son soutien à toutes les femmes victimes de violence et appelle le gouvernement à cesser les arrestations ciblant les journalistes et à protéger les droits et les libertés.