Selon des experts en droit maritime, les autorités portuaires de Gabès auraient sous-évalué la situation du pétrolier Xelo qui a coulé samedi 16 avril 2022 dans le golfe de Gabès, avec une cargaison de 750 tonnes de gazole.

Ils estiment qu’avant d’autoriser le navire à entrer dans le golfe, ces autorités auraient dû, comme le prévoit le droit maritime, demander d’amples renseignements sur le bateau et s’assurer surtout de la non-nocivité de la cargaison.

Se référant à la législation internationale en la matière, ces experts indiquent que la convention Montego Bay (en Jamaïque), adoptée en 1982 et entrée en exécution en 1994, oblige toute partie (autorité portuaire…) qui reçoit un SOS d’un navire en détresse de sauver les personnes humaines (l’équipage) et non de sauver le navire et sa cargaison.

Conséquence : dans le cas du naufrage du Xelo, les autorités portuaires ont bien fait de sauver l’équipage mais auraient dû remorquer le pétrolier en dehors des eaux du golfe.

Heureusement, jusqu’à présent, les autorités tunisiennes, qui seront appuyées par une forte logistique italienne, estiment pouvoir éviter une pollution majeure du golfe.

ABS