Le parti des travailleurs a réitéré son appel à instituer le 8 mai de chaque année, Journée nationale de lutte contre la torture. Une revendication, indique-t-il, qui a été soumise aux deux anciens chefs d’Etat sans qu’elle ne soit officiellement décrétée jusqu’à ce jour.
Dans une déclaration publiée dimanche à l’occasion du 35e anniversaire de la mort de Nabil Barakati le 8 mai 1987, le parti des travailleurs rappelle que le militant et membre fondateur de son parti est mort après avoir été arrêté avec d’autres militants pour distribution de tracts et subi torture et traitements inhumains pendant plus de dix jours au poste de police de Gaafour (gouvernorat de Siliana).
Le parti des travailleurs réclame l’accélération de l’affaire portée devant la justice contre les tortionnaires impliqués dans la mort de Nabil Barakati, ceux qui ont donné l’ordre de torturer et participé aux actions de violences, et dans toutes les affaires similaires.
La responsabilité ne doit pas incomber uniquement aux policiers ayant exécuté de telles pratiques mais doit concerner tous les accusés dans cette affaire parmi les responsables politiques, administratifs, médecins et magistrats, insiste le parti des travailleurs.
Il appelle dans cet ordre d’idées toutes les forces progressistes à unifier les efforts pour lutter “contre le recours toujours en vigueur à la torture et aux traitements inhumains ainsi qu’aux tentatives de saper les acquis en termes de libertés publiques et individuelles en fidélité au sang des martyrs et aux sacrifices consentis par des générations de militants et des forces démocratiques”.
Le parti des travailleurs souligne que la commémoration de l’anniversaire de la mort de Nabil Barakati est l’occasion chaque année pour les militants sincères dans le pays de lutter contre la torture qui est toujours pratiquée par les forces de sécurité dans les postes de polices ou l’espace public. Une pratique, selon lui, que le “système Kais Saied” persiste à utiliser depuis “le coup d’Etat du 25 juillet” pour faire taire le peuple et les différentes composantes qui s’opposent aux orientations impopulaires adoptées et ce par le recours à la répression.
Le parti des travailleurs dénonce par ailleurs que qu’il qualifie de “tentatives visant à tirer un trait sur le processus de justice transitionnelle et la restitution des droits ainsi que sur les crimes commis sous la dictature”.