La Chambre syndicale nationale des industriels d’aliments pour bétails et des importateurs de matières premières indique que l’augmentation non programmée des prix des fourrages est due aux pertes importantes subies par le secteur en raison de la montée des matières premières sur les marchés mondiaux.
Relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), la Chambre ajoute, dans un communiqué publié jeudi 12 mai 2022, que les producteurs se sont engagés à préserver le niveau des prix au mois de Ramadan et d’adhérer aux efforts de l’Etat pour réduire la hausse des prix des viandes, des œufs et du lait.
La hausse vertigineuse des prix à l’échelle mondiale a dépassé les prévisions et la capacité des usines nationales qui ont enregistré des pertes estimées à des dizaines de millions de dinars.
Elle a rappelé dans ce cadre que le prix du maïs a augmenté de 42%, depuis février à ce jour, soit 450 dinars la tonne, outre l’augmentation du prix de soja de 400 dinars la tonne (+27,5%) et du Phosphate Bicalcique de 1 446 dinars la tonne, soit une augmentation de 150%.
Selon la chambre, ces matières de base qui représentent 80% du coût des aliments composés n’ont pas eu un impact entier sur les prix de vente de fourrage composés après la dernière révision.
La chambre a mis l’accent sur la nécessité de respecter la loi et les législations régissant le secteur, ajoutant que les sociétés n’ont jamais hésité à fournir des efforts contribuant à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen et l’équilibre du système de production.
Elle a appelé à faire preuve de solidarité, à unifier les efforts dans la lutte contre l’instabilité des marchés mondiaux, et à identifier des solutions permettant de fournir les fourrages à des prix adaptés à la portée de tous les intervenants.