Invité, ces derniers temps, à plusieurs reprises sur les plateaux de télévision pour s’expliquer sur le bien-fondé de l’opposition de la Fédération général de l’électricité (syndicat) au développement des énergies vertes par les privés, son secrétaire général, Abdelkader Jelassi, s’est amusé non seulement à esquiver la question mais surtout à faire peur aux Tunisiens.

En effet, lors de son apparition sur les chaînes de télévision privées Attessa  et Nessma, Jelassi n’a cessé de répéter que l’Algérie va incessamment couper l’approvisionnement de la Tunisie au gaz naturel et qu’il y a des risques probables qu’il y ait des coupures de courant durant la prochaine période de pointe, la saison estivale.

Selon lui, l’Algérie, qui fournit 70% du gaz naturel utilisé par la Tunisie entre autres pour faire fonctionner les centrales électriques, aurait informé le gouvernement tunisien qu’elle allait arrêter d’exporter son gaz pour deux raisons principales.

Les Algériens veulent réviser à la hausse les prix pratiqués jusqu’ici et surtout cesser d’exporter le gaz sous sa forme brute. L’Algérie aurait des projets ambitieux pour la liquéfaction de son gaz qui aurait une plus haute valeur marchande à l’export.

Le secrétaire général de la Fédération de l’électricité, qui fournissait ses informations non sans un certain cynisme, a reproché à la diplomatie économique de ne pas trop se démener pour intervenir et prévenir les éventuelles coupures d’électricité. Il a même reproché au président Kaïs Saïed de ne pas avoir évoqué ce problème lors de sa visite officielle en Algérie.

Face à ces graves déclarations faites à plusieurs reprises à la veille de la haute saison touristique qui s’annonce bonne, le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines ne réagit pas et observe le mutisme. C’est comme on dit « silence radio ».

Bizarre non !

ABS