Le nombre d’enfants immigrés actuellement en Tunisie est de 1 816, soit 22% du nombre total d’immigrés arrivés sur le sol tunisien, estimé à plus de 8 000 personnes, a annoncé, mardi, la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et Personnes âgées, Amel Moussa.
A l’ouverture d’un atelier organisé en Tunisie sur “la prise en charge collective des enfants migrants”, la ministre a indiqué que les autorités tunisiennes, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et les composantes de la société civile ont pu parrainer environ 400 enfants parmi ces enfants migrants en leur fournissant une aide et un accompagnement social, notant qu’une partie d’entre eux a bénéficié d’un encadrement juridique et psychologique.
Des mesures urgentes ont, également, été prises pour protéger 39 enfants immigrés et inclure 30 autres dans le programme de la petite enfance, qui prévoit le paiement des frais de scolarité de l’enfant immigré à la maternelle.
La ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfant et des Personnes âgées a expliqué que l’organisation de l’atelier en partenariat entre son département et l’OIM vise à renforcer les capacités des acteurs du domaine de la migration, à identifier leurs besoins en matière de formation et à coordonner pour l’élaboration d’un guide de procédures pour la prise en charge des enfants migrants.
Elle a indiqué que le ministère a introduit un nouvel onglet pour la catégorie des enfants migrants dans la plateforme électronique mise à jour par le bureau du délégué général à la protection de l’enfance, notant que le problème auquel sont confrontées toutes les parties concernées par la prise en charge des enfants immigrés est d’identifier les caractéristiques des enfants immigrés, d’autant plus qu’une plusieurs d’entre eux sont non accompagnés et n’ont pas de documents d’identité. Il est même difficile d’identifier leur niveau scolaire.
Le délégué général à la protection de l’enfance, Mehyar Hamadi, a souligné, lors de cet atelier, l’unanimité des autorités tunisiennes et de l’Organisation internationale pour les migrations, sur la nécessité de définir les caractéristiques des enfants migrants, puisqu’ils sont répartis entre les enfants accompagnés de leurs familles et d’autres non accompagnés. Il a indiqué que les mesures de leur protection sont toutes inspirées du Code de la protection de l’enfance et prennent en compte les aspects sanitaires et éducatifs, l’hébergement et la garantie de la dignité de ces enfants compte tenu de leur statut de groupe vulnérable.
Mehyar Hamadi a souligné que la plupart des services fournis aux enfants immigrés à leur arrivée en Tunisie se limitent à l’hébergement et à l’assistance pour subvenir aux besoins vitaux.
Il a déclaré que le paquet de mesures pour prendre en charge les enfants immigrés prévoit comprend la formation professionnelle, selon laquelle le ministère des Affaires sociales permet à ces enfants d’intégrer des centres de défense et d’orientation sociale pour les préparer à leur intégration ultérieure dans des centres de formation professionnelle.
Il a souligné que les enfants immigrés de moins de six ans bénéficient du programme de la petite enfance dans les jardins d’enfants, et qu’une autre partie d’entre eux peut obtenir une inscription dans les établissements scolaires.
La prise en charge des enfants migrants nécessite une coordination entre tous les ministères et structures intervenantes, notamment les ministères de l’Intérieur, de la Défense et de la Justice, ainsi que les organisations internationales et les associations de la société civile, a indiqué Mahyar Hamadi.