La diaspora tunisienne a transféré le long des 4 premiers mois de l’année 2022 un montant de 2,3 milliards de dinars vers la Tunisie, en augmentation de 13,1% par rapport à la même période un an auparavant (2 milliards de dinars).
Les recettes touristiques entre les quatre premiers mois de 2021 et ceux de 2022 se sont établi à 737,5 MDT (soit 226 M Euros), contre 499,4 MDT (soit 153 M Euros) un an auparavant, soit une hausse de 47,7%.
Le flux des investissements étrangers sur les 4 premiers mois de 2022 a été de l’ordre de 800 MDT.
Les exportations tunisiennes se sont élevées à 18,9 milliards de dinars les 4 premiers mois de 2022 en progression de 24,6% par rapport à la même période de l’année 2021. Cela améliore le stock de réserves de change qui a atteint 24,2 milliards de dinars, soit 126 jours d’importations contre 133 jours fin 2021.
Sachant que les services de la dette extérieure ont augmenté de 9,6%, passant de 2,9 milliards de dinars fin avril 2021 à 3,2 milliards de dinars fin avril 2022, les besoins en importation de matières premières, médicaments et énergie d’ici la fin de l’année au prix fort, des tentions sur le dinar se feront ressentir qui aura du mal à résister notamment face au dollar américain.
Les transferts des TRE ont augmenté de 2020 à 2021 de 28% après un 22% entre 2019 et 2020 accusent un ralentissement malgré la croissance du montant en dinars. Un effort de marketing pays est à opérer auprès de cette cible dont le niveau de vie augmente au gré de l’immigration des cadres et ce malgré l’inflation que connaît les pays émetteurs.
Les recettes touristiques seront entre 50 et 60% de ceux enregistrées en 2019. A ce titre on devrait attirer les touristes Russes avec leur monnaie le rouble et profiter des résultats du baromètre réalisé par la plateforme loisirs Orchestra pour « l’Echo touristique », en avril 2022 où la Tunisie s’est érigée au rang de destination touristique favorite des français à l’échelle africaine et s’est placée en quatrième position à l’échelle internationale, derrière l’Espagne, la Grèce et la France métropolitaine, et devant l’Italie et le Maroc.
Les importations ont augmenté de 30% sur la période de référence et sont évaluées à 25,5 milliards de dinars…
La relocalisation des entreprises européennes dans notre pays fui tant les zones de conflit de l’Europe de l’Est et de la Chine après la crise de Covid-19 devrait être prise au sérieux par les pouvoirs publics en mettant en avant nos avantages spécifiques.
Bref il y’a beaucoup de chantiers pour sauver la balance des paiements qui va être challengée cette année par des règlements d’échéances de dettes étrangères, un phénomène qui va s’accentuer en 2023 particulièrement.
A-t-on les bonnes stratégies et actions gouvernementales pour ce faire en cette année électorale ?
Walakom sadid annadhar.
Hassen Zargouni