Devenue officiellement une compagnie d’exploration à part entière, l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP) a exigé du gouvernement, comme pré-requis pour le démarrage de ses nouvelles activités et investissements, de garantir l’indépendance de sa gouvernance.

Entendre par-là que l’ETAP veut mettre fin à l’immixtion du gouvernement dans ses affaires et surtout à la pratique des dettes croisées. C’est-à-dire l’intervention du gouvernement pour autoriser l’ETAP à vendre à crédit à d’autres entreprises publiques comme la STEG. Cette dernière est appelée, dorénavant, à payer dans les délais la quantité de gaz naturel qu’elle achète à l’ETAP pour faire fonctionner ses centrales électriques.

Selon une source de l’ETAP, l’entreprise ne peut plus se permettre le luxe de vendre à crédit parce qu’il y aura non seulement des coûts à couvrir mais également une exigence de performance à faire prévaloir dans un secteur extrêmement compétitif.

Pour mémoire, par décisions du gouvernement publiées au JORT, l’ETAP va relayer les compagnies étrangères qui ont décidé de quitter la Tunisie durant la période 2021-2022. Il s’agit particulièrement de l’Office italien des hydrocarbures (ENI), de l’anglo-néerlandais (Shell Tunisie Upstream), de la société australienne “PA Resources Tunisia Pty Ltd“ et de la compagnie pétrolière américaine Anadarko.

L’ETAP va investir et exploiter le permis encore valide Zarat (1 milliard de dollars), de la concession de Miskar dont la licence expire en juin 2022″, du champ gazier ‘Asdrubal, gisement restitué par anticipation dans la mesure où il expire en 2035 et d’autres permis dans lesquelles elle détient une participation de 50%.

ABS