“Le développement de la finance directe via le marché financier n’a pas encore atteint le niveau escompté, ce qui impose de poursuivre les réformes entreprises”, a affirmé Nadia Gamha, vice-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a fait savoir jeudi 26 mai 2022 dans un communiqué l’Institut d’émission.
Gamha intervenait à la clôture des travaux du colloque international de l’Institut de Financement du Développement du Maghreb Arabe (IFID), tenue à Tunis, sur “le financement de l’économie Post-Covid par les banques et les assurances : une nouvelle problématique”.
L’objectif consiste selon elle, à ” mettre en place de nouvelles incitations et créer de nouveaux produits permettant de capter l’épargne longue, notamment institutionnelle, afin de conférer plus de profondeur et de liquidité au marché “.
Gamha a souligné que ” les solutions financières ne peuvent être efficaces que si elles sont accompagnées par des réformes profondes de la sphère réelle “.
” Il est nécessaire de repenser l’actuel modèle économique, tout en tenant compte des priorités de stabiliser les grands équilibres macroéconomiques, de maîtriser l’inflation et de créer un climat des affaires propice au développement de l’investissement et la création d’emplois “, a-t-elle précisé.
Et d’ajouter que toute reprise sera tributaire non seulement de la faculté d’adaptation et de résilience ” mais aussi de l’accélération du processus de rapprochement économique et financier entre les pays de la région et ce, afin de transformer cette crise en véritable opportunité “.
Elle estime, en outre, que le développement d’instruments de financement adaptés aux start-ups et aux projets innovants et de promotion des nouvelles technologies via le capital- risque et le Crowdfunding ” constituent des sources alternatives au financement bancaire, de nature à développer la finance directe “.