Le budget global alloué par l’Etat à l’Institut National de la Météorologie (INM) est inférieur à celui fixé par les normes internationales. C’est en tout ca ce qu’indique la Banque mondiale (BM) dans un rapport intitulé “Renforcement des systèmes et services hydrométéorologiques et d’alerte précoce en Tunisie – Une feuille de route”, publié le 19 mai 2022.
Dans la plupart des pays développés, les allocations publiques pour les agences météorologiques nationales pour les salaires, l’exploitation et la maintenance et les investissements en capital sont supérieures à 0,01 % du PIB, explique la BM.
Par rapport au PIB enregistré par la Tunisie en 2019, cela correspond à des allocations publiques de près de 4 millions de dollars (environ 11,4 millions de dinars tunisiens) pour la seule météorologie. Mais dans les faits, les allocations publiques de l’Etat n’ont pas dépassé 4,7 millions de dinars tunisiens pour la même année.
Selon l’institution de Bretton Woods, l’Etat gagnerait à augmenter le budget réservé à l’INM par rapport au PIB, en ce sens que la plupart des secteurs socio-économiques qui contribuent au PIB du pays sont tributaires de la météorologie et du climat. En 2019, le budget total de l’INM était de 20,1 millions de dinars tunisiens.
Le rapport note que “la Tunisie est extrêmement vulnérable aux catastrophes hydrométéorologiques telles que les inondations, les sécheresses, les chaleurs extrêmes et canicules, et l’élévation du niveau de la mer. Les effets de ces aléas sont une menace directe pour la vie des populations et affectent leurs moyens de subsistance”.
Dans la feuille de route qu’elle propose, la BM précise que les avantages des services météorologiques, hydrologiques et climatiques (hydromet) sont nettement supérieurs aux coûts d’investissement et d’exploitation nécessaires pour les moderniser, les produire et les fournir. Chaque dollar (environ 3 dinars ) investi dans les services d’hydrométéorologie et d’alerte précoce permettrait de générer 5,5 dollars (environ 15 dollars) en avantages socioéconomiques.