Dans un rapport qu’elle vient de publier sur la situation en Tunisie, l’agence de notation Fitch Ratings point du doigt, une nouvelle fois, les tensions politico-sociales entre les gouvernants et les syndicats.
Pour l’agence de notation, il est impératif qu’il y ait une sorte d’entente entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) – elle qualifie cette dernière d’“influente“ – en vue d’obtenir une nouvelle ligne de crédit du Fonds monétaire international (FMI).
Mais Fitch Ratings s’inquiète et souligne : «Cela accroît les risques pour notre scénario de base, qui prévoit l’entrée de la Tunisie dans un programme du FMI à la fin du troisième trimestre de 2022».
Dans son analyse, l’agence de notation poursuit sa mise en garde contre le pourrissement de la situation politique et économique en Tunisie, dont la solution passe forcément par la signature d’un nouvel accord avec l’institution de Bretton Woods, le FMI en l’occurrence) pour combler le déficit budgétaire et éviter ainsi un défaut de paiement.
Fitch Ratings estime au passage que le refus de l’UGTT de participer au dialogue national proposé par le président de la République pour soutenir les réformes politiques, doublé à un appel à une grève générale dans le secteur public, montre une nouvelle fois le décalage de visions (entre le gouvernement et le syndicat) sur le programme des réformes.
Maintenant, reste à savoir si les deux protagonistes seront suffisamment intelligents pour savoir que l’avenir du pays est entre leurs mains.