Le montant moyen des crédits accordés par les institutions de la microfinance en Tunisie a enregistré une progression de 12,8%, entre 2015 et 2020, pour se situer à 1 263 dollars, tandis que les actifs du secteur ont augmenté de 20% par an, selon le Fonds monétaire arabe (FMA).
Le Fonds prévoit, dans son 29ème rapport intitulé “Réalité et perspectives de la microfinance dans les pays arabes” publié le 31 mai 2022, la croissance du secteur de la micro finance à 497 milliards de dollars, à l’horizon de 2030.
Dans les pays arabes, la microfinance s’est élargie pour toucher les services d’assurance, de transferts et d’épargne, précise le FMA, ajoutant que le développement des techniques financières a permis d’offrir des produits de nano finance dans certains pays.
La pandémie de la Covid-19 a causé une baisse des financements disponibles et une pression au niveau des liquidités, outre la régression des portefeuilles et les pertes enregistrées pour la première fois par le secteur dans certains pays, indique le rapport.
Les institutions de la microfinance font face à plusieurs autres défis dont l’augmentation du coût des sources de financement, la concurrence déloyale avec les banques, l’endettement excessif, outre la nécessité d’axer les efforts sur la gestion des risques et les disparités en termes de respect des règles de bonne gouvernance.
Le Fonds estime nécessaire d’accélérer la transformation digitale, le développement des crédits d’autonomisation de la femme, la micro finance durable afin d’assurer le développement du secteur dans la région arabe.
En 2021, le nombre des institutions de microfinance opérant dans 7 pays disposant de données en la matière a atteint 84.
77% de ces institutions sont actives en Egypte et au Soudan, tandis que les autres sont réparties entre la Palestine, la Tunisie, le Qatar et l’Arabie Saoudite.