Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi, appelle à la création d’un Fonds de soutien à l’audiovisuel en vue de faire face à la crise due au coronavirus.
S’exprimant à Hammamet lors d’une rencontre nationale sur la situation des radios tunisiennes durant la phase post-Covid-19, Lajmi a énuméré les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 qui, selon lui, ont entraîné pour beaucoup de médias tunisiens, particulièrement pour les radios privées, une diminution ” drastique des recettes publicitaires “.
” Je me permets au nom de l’Instance de l’audiovisuel d’attirer l’attention sur un problème d’une extrême gravité que vivent beaucoup de médias aujourd’hui, particulièrement les radios privées “, a-t-il averti.
Pour lui, cette crise ” profonde ” “risque de voir purement et simplement disparaître certains supports médiatiques”, a-t-il encore souligné.
Lajmi a rappelé que les médias en général et les médias audiovisuels en particulier sont un élément essentiel du développement économique et humain. “Ils ont ainsi montré leur caractère irremplaçable de support d’information au moment où des mesures de précaution nécessaires ont été engagées face à la pandémie”.
D’après lui, les médias de l’Audiovisuel ont aujourd’hui plus que jamais besoin d’un Fonds de soutien à l’instar du Fonds de soutien au cinéma qui a été crée dans ce contexte.
” La situation actuelle commande de placer le dossier des médias au fronton des priorités du gouvernement “, a-t-il insisté.
Dans une lettre ouverte adressée récemment au président de la République Kaïs Saïed et à la cheffe du gouvernement Najla Bouden, l’Autorité de l’audiovisuel a appelé à ” mettre un terme à la politique de marginalisation et aux tentatives d’instrumentalisation des médias publics “, plaidant pour une solution définitive au vide administratif au sein de la télévision et de la radio nationales.
La HAICA avait invité la présidence du gouvernement à clarifier sa politique à l’égard des médias audiovisuels et à opérer un programme de réformes fondé sur une vision participative. ” Toutes les parties concernées doivent être associées “, avait insisté l’Instance.