La Tunisie a besoin de rectifier sa démarche et d’axer les efforts sur la simplification et le développement de son arsenal juridique et réglementaire pour asseoir un climat d’investissement adéquat contribuant au développement de l’économie nationale.
C’est ce qu’a fait valoir, mardi 7 juin 2022 à Tunis, le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, lors d’une conférence de presse consacrée à l’examen du document de l’Exécutif relatif au suivi de l’application du programme national des réformes.
A cette occasion, il a souligné que “la construction d’une économie moderne reste tributaire de la participation de tous les acteurs sociaux”. La situation économique suffocante par laquelle passe le pays requiert la conjugaison de tous les efforts, plaide-t-il.
Il appelle tous les acteurs sociaux à contribuer à l’exécution de ce programme, pour qu’il puisse se poursuivre avec tous les gouvernements qui se succéderont dans l’objectif de promouvoir l’économie nationale.
Pour le ministre de l’Economie, la Tunisie a besoin aujourd’hui plus que jamais d’une croissance économique axée sur l’appui à l’initiative et au secteur privés et l’esprit de leadership.
Les axes et les objectifs du programme de réformes
Par la suite, Saïed a égrené les grands axes relatifs à la dynamisation de l’investissement et l’amélioration du climat des affaires, qui consistent à développer le cadre juridique, réglementaire et institutionnel.
Les grands objectifs attendus consistent en la reprise de confiance, l’impulsion du rythme de l’investissement privé, l’appui à l’activité économique et l’efficacité de l’administration et des établissements publics au service du citoyen et de l’économie nationale.
Il s’agit, également, du développement social et l’édification d’une économie nationale susceptible de résister aux chocs financiers.
Il a rappelé que la mise en œuvre d’un programme national de réformes intervient dans le cadre de la lutte contre une situation économique et sociale critique, outre les taux de croissance faibles enregistrés au cours de la dernière décennie qui n’ont pas permis de créer des richesses et des postes d’emplois suffisants.
Inquiétude sur les pressions inflationnistes
Il a également évoqué le retour des pressions inflationnistes à court et à moyen termes, accentuées par l’amplification du déficit du compte courant qui a atteint des niveaux sans précédent, en dépit d’une légère amélioration enregistrée depuis 2019, outre le déficit budgétaire et l’accroissement de l’endettement public.