Lors de son entretien mardi avec le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, la chargée d’affaires à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Tunisie, Natasha Franceschi, a souligné la nécessité d’associer toutes les forces du pays au processus de réforme économique afin de garantir la transparence et la crédibilité.
Selon un communiqué publié sur la page officielle de l’ambassade, l’entretien a été une occasion pour discuter les défis économiques et sociaux auxquels sera confronté le pays durant les prochains jours.
Pour sa part, l’UGTT a indiqué, dans un communiqué, que l’entretien avec la responsable américaine a été une occasion pour expliquer le refus de la centrale syndicale de participer au dialogue national qui a démarré le 04 juin à Dar Edhiafa à Carthage, outre la discussion des moyens pouvant faire sortir le pays de la crise économique actuelle notamment à travers des accords avec les bailleurs de fonds internationaux.
Lors d’une conférence de presse tenue hier mardi à Tunis, les membres du gouvernement avaient présenté les principaux axes du programme national de réformes intitulé ” le programme de stabilité économique et financière ” qui devra être financé par le Fonds monétaire international.
Ce programme comporte une série de mesures visant essentiellement la préservation des équilibres financiers publics, l’instauration de la justice fiscale, la réforme du système de compensation et la garantie de la bonne gouvernance et de la transparence afin de sortir le pays de la crise économique et financière actuelle.
L’UGTT avait refusé de participer à l’élaboration de ce programme étant donné qu’elle refuse la levée de la compensation qui accentuerait, selon la centrale syndicale, la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen.
L’UGTT a aussi refusé de participer au dialogue national et appelé à une grève générale dans les entreprises et établissements publics le 16 juin en cours pour faire pression sur le gouvernement.
La circulaire °20, pomme de discorde UGTT-gouvernement
La centrale syndicale revendique le retrait de la circulaire n°20 interdisant aux membres du gouvernement de négocier avec les syndicats sans accord préalable, l’application des accords signés précédemment avec le gouvernement et l’entrée immédiate en négociation sur les augmentations salariales au titre des années 2021, 2022 et 2023 pour faire face à la détérioration du pouvoir d’achat.
Elle revendique également la réforme des entreprises et établissements publics et le non recours à la privatisation partielle ou totale ainsi que la suppression de la contribution solidaire de 1% et le parachèvent des négociations sur le statut des agents des entreprises et établissements publics.