Le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées fait savoir, dimanche 12 juin 2022, que 441 signalements liés à l’exposition de l’enfant à la mendicité et à son exploitation économique ont été enregistrés au cours de l’année 2020 et à 392 en 2021. C’est ce que révèlent les résultats du rapport national sur la situation de l’enfance en Tunisie au titre des années 2020 et 2021 publié récemment.
Appel aux structures dédiées
A cet égard, le ministère de la Femme appelle les différents partenaires et acteurs opérant dans le domaine de l’enfance, notamment les structures gouvernementales, les organisations nationales, les composantes de la société civile et les médias à lutter contre ces pratiques et à respecter le devoir de signalement des dépassements, via le numéro vert 1899 du ministère ou auprès des bureaux régionaux des délégués à la protection de l’enfance.
Dans une déclaration à l’occasion de la célébration, le 12 juin de chaque année, de la Journée mondiale contre le travail des enfants, instaurée par l’Organisation internationale du travail (OIT) en 2002 pour attirer l’attention sur les dangers que courent les enfants contraints à travailler et souligner l’ampleur du phénomène du travail des enfants dans le monde, le ministère réitère sa détermination à mettre en œuvre les engagements internationaux de l’Etat tunisien et à continuer de lutter contre le travail des enfants et à leur éviter les différentes formes d’exploitation économique.
Eliminer les dangers auxquels sont exposés les enfants
Le ministère souligne également son engagement à œuvrer en vue d’éliminer les dangers auxquels ils sont exposés tels que la négligence, le vagabondage, les mauvais traitements, l’exploitation sexuelle et la traite des êtres humains en raison de leurs effets dévastateurs sur la santé mentale et physique de l’enfant.
A cet égard, le ministère a indiqué que la Tunisie s’emploie à consacrer ces choix stratégiques à travers des mécanismes de protection, de prise en charge, de sensibilisation, d’éducation et de formation, et à travers le renforcement du principe de participation et de dialogue.
Quid de la Convention internationale des droits de l’enfant?
Il s’agit, également, de renforcer la diffusion de la culture des droits de l’enfant et à faire connaître leur intérêt supérieur conformément aux principes et objectifs de la Convention internationale des droits de l’enfant, et aux deux conventions de l’OIT n° 138 de l’année 1973 concernant l’âge minimum d’admission à l’emploi et n° 182 de 1999 relative à l’interdiction des pires formes de travail des enfants ratifiées par la Tunisie.
Le département de ka famille affirme son engagement à protéger les enfants et à défendre leur intérêt supérieur, soulignant que le travail des enfants et leur exploitation constituent un crime puni par la loi et une menace pour l’enfant en vertu de l’article 20 du Code de protection de l’enfance, des dispositions protectionnistes et dissuasives contenues dans le Code du travail, de la loi organique n° 61 de 2016 relative à la traite des personnes et de la loi organique n° 58 de 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes.