En privilégiant l’économique sur le politique, le Haut comité pour la nouvelle République s’est fixé pour objectif ultime d’instaurer un “système typiquement tunisien” alliant choix libéraux et clause sociale, tout en veillant à son intégration à l’économie socialiste et solidaire, a lancé le coordinateur du Haut comité pour la nouvelle République, Sadok Belaïd.
Dans un communiqué publié, samedi, à l’issue de la réunion commune entre le Comité consultatif économique et social et le Comité consultatif juridique, Belaïd a tenu à préciser que la finalité ultime des travaux du Haut comité pour la nouvelle République est ” est de mettre en place un plan de sortie de la crise et par la même, éviter l’impasse majeure créée par la Constitution de 2014″
“Plus besoin de vous rappeler que les droits économiques économiques, sociaux, culturels et environnementaux du citoyen tunisien étaient le parent pauvre de la constitution de 2014″, a regretté le doyen belaid, appelant à oeuvrer en vue d’une bonne gouvernance de la gestion des ressources naturelles et des ressources humaines en favorisant la recherche scientifique, le savoir et la science.”
Contrairement aux constitutions précédentes, souligne Belaid, celle de 2022 devrait accorder un intérêt particulier au volet économique, dès lors que l’étape actuelle commande impérativement de mettre sur pied un régime politique permettant de relancer l’économie du pays. Il a fait observer que le chapitre premier de la nouvelle constitution sera dédié aux questions économiques, sociales et aux moyens et mécanismes permettant de booster l’économie tunisienne.
S’agissant de la polémique née de ses propos sur l’article premier de la constitution, le doyen Belaïd a estimé que ses déclarations ont été déformées, affirmant à cet égard que “la Tunisie est un Etat dont la religion est l’islam et qui a des acquis civilisationnels culturels et politiques séculaires”.
Néanmoins, la conjoncture nationale et internationale a beaucoup changé, ce qui commande d’être au fait des mutations profondes pour éviter le pire scénario de la faillite du pays, a-t-il prévenu.