Le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, a affirmé que le montant des dettes des clubs de la Ligue 1 envers la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) s’élèvent à 55 millions de dinars, dont 21 millions sont dus à un club qui dispute actuellement la phase play-off.
Lors d’un point de presse commun avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Déguiche, tenu mardi à la Maison des fédérations, le ministre a précisé que 8 clubs sur un total de 16 engagés en championnat de Ligue 1 ont accumulé jusqu’au deuxième trimestre de 2022 55 millions de dinars de dettes, appelant ces clubs ainsi que les autres clubs à s’engager dans “l’amnistie sociale”, avant l’expiration des délais légaux fixés au 27 juillet prochain.
Il a souligné que “l’amnistie sociale” permettra aux associations sportives de rééchelonner les dettes dues par les caisses sociales d’une part, et de supprimer l’intégralité des pénalités de retard pour les cinq dernières années pour les associations qui règlent leur situation d’autre part, à condition qu’elles s’engagent à respecter l’échéancier de versement du principal de la dette, tout en tenant compte de certains cas et ce malgré la situation critique que connaissent ces caisses.
Dans le même contexte, il a révélé que le ministère des affaires sociales travaillera de concert avec le ministère de la jeunesse et des sports, en vue de réactiver très prochainement les travaux de la commission mixte, qui ont été menés en partenariat avec la direction générale de la sécurité sociale et la CNSS afin d’élaborer une loi fondamentale sur la couverture sociale des sportifs, des sportifs de haut niveau et des personnes à besoins spécifiques.
De son côté, Kamel Déguiche a indiqué que l’incapacité des clubs à régler leurs positions vis-à-vis des caisses sociales représente un obstacle majeur et une entrave à leur obtention d’un soutien financier et matériel de l’autorité de tutelle. Il a ajouté que le ministère de la Jeunesse et des Sports vient d’achever l’élaboration du projet de loi sur les structures sportives qui sera annoncé et présenté lors d’une prochaine conférence de presse.
Il a affirmé que ce projet de loi contribuera à résoudre les problèmes financiers des associations sportives, considérant que les sociétés sportives visées dans le projet sont l’une des solutions proposées pour surmonter le problème du financement.
Le ministre a, à ce propos souligné l’importance de la contribution financière du secteur privé dans la résolution de certains problèmes des clubs, ce qui a poussé à inclure la question de sociétés sportives dans le projet de loi.
Il a par ailleurs écarté l’idée d’inclure l’introduction des sociétés et des clubs en bourse dans le projet de loi, soulignant que la réalité économique, sociale et sportive ne l’autorise pas.