Au 20 juin 2022, le nombre d’incendies de forêts enregistré en Tunisie a régressé, atteignant 69 foyers, a affirmé Zouhayer Ben Salem, directeur adjoint de la protection des forêts relevant de la direction générale des forets.
Dans une déclaration à TAP, le responsable a rappelé que la Tunisie a enregistré, entre le 01 janvier et le 20 juin 2021, près de 71 incendies ayant ravagé une superficie dépassant les 200 hectares.
Le nombre d’incendies déclenchés, au cours de la même période 2022, a régressé de près de 7 foyers qui ont ravagé 85 hectares, a-t-il encore fait savoir. Et d’ajouter que les études réalisées ont révélé que près de 96% des incendies ont été causés par des activités humaines, qu’ils soient volontaires ou non, alors que les causes naturelles ne représentent que 4%.
Ceux qui mettent le feu dans les forêts sont passibles de peines sévères allant d’amendes financières (entre 50 et 150 dinars) à l’emprisonnement (de 16 jours à 3 mois) et pouvant atteindre la peine capitale, si l’incendie entraîne la mort d’une personne.
Selon le code pénal, une peine de douze ans d’emprisonnement est prévu contre quiconque qui aura mis volontairement le feu, directement ou indirectement, soit à des cultures ou à des plantations ou à la paille ou au produit d’une récolte en tas ou en meules, soit au bois disposé en tas ou en stères. La peine de mort est encourue, si l’incendie a été suivi de mort.
Selon le chapitre 4 du code forestier, tout individu qui porte ou allume du feu en dehors des habitations et des bâtiments d’exploitation, à l’intérieur et à la distance de 200 m de toutes forêts ou terrains broussailleux, ou incinère des chaumes, broussailles et végétaux quelconques à moins de 500 mètres de toutes forêts ou terrains broussailleux, sera puni d’une amende de 50 à 150 dinars et d’un emprisonnement de 16 jours à 3 mois, ou de l’une de ces peines seulement. En cas de récidive, la peine de prison sera obligatoirement prononcée.
Si, par le fait de l’infraction, l’incendie a atteint les forêts, son auteur sera puni d’un emprisonnement de 3 mois à deux ans sans préjudice de tous dommages-intérêts.
Si par le fait de mise à feu, l’incendie se communique aux propriétés voisines et s’il n’y a pas eu négligence du promoteur de la mise à feu, celui-ci restera responsable de tous dommages-intérêts.