La rationalisation de l’aide publique dans le secteur culturel est au coeur des interventions des participants à la première journée du colloque national sur ” la bonne gouvernance de l’aide publique dans secteur culturel”, ouvert vendredi à Tunis.
Organisé sur deux jours, les 24 et 25 juin, ce colloque est à sa première édition. Il se tient à l’initiative du ministère des Affaires Culturelles en partenariat avec la Direction générale de la gouvernance et de la prévention de la corruption, à la présidence du Gouvernement.
Les participants ont notamment axés leurs interventions sur l’aide accordée aux associations culturelles et aux branches artistiques. Ils ont appelé au renforcement du contrôle lors du suivi des dispositifs d’aide tout en soulignant la nécessité d’évaluer ces dispositifs et de respecter les procédures réglementant l’attribution des aides.
Ils ont été unanimes sur la nécessité d’adopter une approche participative dans l’attribution de l’aide publique aux organismes culturels et d’opter pour la responsabilisation de toutes les parties intervenantes. La numérisation des entreprises et l’adoption d’une vision claire et déclarée en lien avec l’attribution de l’aide publique ont également fait l’unanimité auprès des participants.
La séance inaugurale a été marquée par la présence de Hayet Guettat Guermazi, ministre des Affaires culturelles, Najib Guetari, président de la Cour des comptes, Imed Hazgui, président du Haut comité de contrôle administratif et financier, Slim Ben Jrad, directeur général des Services de la gouvernance à la présidence du gouvernement et Fethi Babay.
Dans son allocution à l’ouverture des travaux, la ministre des Affaires culturelles a souligné que ce nouveau rendez-vous sera suivi d’une série de rencontres dont son département oeuvre à pérenniser avec les organismes et les instances de contrôle internes et externes.
L’action de contrôle dont elle recommande doit accompagner ” tout le processus d’aide de façon à éviter toute mauvaise gestion des fonds publics. ”
Elle a encore évoqué ” les grandes réformes en cours au sein du ministère des Affaires Culturelles qui consacre tout un programme pour la révision du dispositif d’aide publique “. Cependant, cet aspect constitue “un défi majeur pour son département, dans sa relation avec toutes les parties avec lesquelles il traite, dont les artistes, les intellectuels, les créateurs et les institutions privées aussi bien que publiques”.
La ministre a encore avoué l’existence de lacunes dans le d’aide publique qui sont dues à des questions d’ordre législatif, réglementaire et organisationnel.
“En application des principes de la bonne gouvernance en matière d’aide publique, un comité de travail au ministère a été chargé de réaliser une étude sur le processus d’aide et sa révision”. Le but étant d'”identifier les risques, d’en prévenir et de combattre toutes les formes de corruption.”, a fait savoir la ministre.
“La primauté du droit, la transparence, l’intégrité et la responsabilité”, sont au coeur de cette approche de bonne gouvernance, a-t-elle expliqué.
Ce colloque a pour objectif est de soutenir le ministère dans son stratégie de réformes en lien avec le régime d’aide publique, en tirant profit de l’expertise des instances régulatrices en matière de gestion, de contrôle financier, de coordination et de réseautage.
Notons que la Direction générale de la gouvernance et de la prévention de la corruption, partenaire de cet évènement, est ” chargée de contribuer à la conception de la politique publique en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption, le suivi de sa mise en œuvre et son évaluation ainsi que le suivi des activités des cellules de gouvernance “. Elle est composée de l’unité de prévention de la corruption, l’unité de suivi des cellules de la gouvernance et l’unité des études, de la planification et des programmes de coopération.
Les travaux du colloque se poursuivent en présence des responsables des cellules de gouvernance ainsi que des hauts cadres et responsables des institutions relevant du ministère.