Les recommandations issues de la première phase du projet régional “Compétences pour le commerce et la diversification économique” font état de la nécessité d’investir dans les compétences dans 3 secteurs vitaux, en l’occurrence l’huile d’olive, les dattes et les plastiques techniques pour réduire le fossé entre l’offre et la demande au niveau des compétences et garantir le lancement effectif de ce projet en septembre 2022 pour une période de 4 ans.
Selon le coordinateur national du projet, Saber Sellami, qui s’exprimait en marge d’un atelier de travail organisé à Tunis, ce projet régional qui concerne 3 pays (Tunisie, Algérie et Maroc) est réalisé à l’initiative de l’Organisation internationale du travail (OIT) avec un financement de l’agence coréenne de coopération KOICA de 5,2 millions de dollars, en partenariat avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’UGTT et l’UTICA.
Les recommandations s’articulent autour de la nécessité d’investir dans les compétences dans les secteurs économiques précités et réduire le fossé entre l’offre et la demande pour ce qui est des compétences, outre le renforcement de la formation professionnelle dans les différentes spécialités, la création de sociétés de services agricoles et l’instauration de nouveaux systèmes de gouvernance qui répondent aux besoins du marché de l’emploi.
Pour sa part, le ministre de l’Emploi, Nasreddine Nsibi, dira dans son allocution d’ouverture, que la spécificité de ce projet réside dans la prospection des compétences selon le marché de l’emploi.
Il estime important d’adhérer à la formation continue et de base pour impulser la productivité et la concurrence et rompre avec les méthodes traditionnelles de formation.
Quant au secrétaire général adjoint de l’UGTT, Samir Cheffi, il a affirmé que ce projet se caractérise par sa capacité d’anticipation pour la fixation des objectifs et des besoins du marché, contrairement aux projets “parachutés” qui ont été boycottés par l’UGTT, au cours des deux premières années après la révolution.
La directrice du bureau Maghreb de l’OIT, Rania Bekhazi, a relevé l’importance de ce projet régional qui vise la compétitivité et la création de postes d’emploi.