Abdelkader Boudriga, président du Cercle des financiers tunisiens, ne rate aucune sortie dans les médias sans plaider pour la création de ce qu’il appelle « un conseil de gouvernement », une sorte d’agora-forum officiel.
Son idée est de faire représenter dans cette institution tous les piliers du pays, s’agissant du gouvernement, organisations nationales (UGTT, UTICA…), think tanks, universitaires, experts…
La démarche à suivre serait de se donner, dans le cadre de cette nouvelle institution centralisée, deux ans de débats, de discussions et de réflexions pour prendre les bonnes décisions, stabiliser le pays et le remettre sur la trajectoire de la croissance.
L’ultime objectif pour lui est de parvenir à un consensus qui satisferait toutes les parties, rappelant que le consens est dans l’ADN des Tunisiens et que dans son histoire, la Tunisie a été fondée sur l’idée de consensus.
Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, d’après lui. « Dans la logique de participation et de démocratie qui prévaut actuellement dans le pays, aucune partie, aucune corporation ne veut céder par rapport aux acquis qu’elle a obtenus. On est dans une considération où intrinsèquement ou objectivement on ne peut pas atteindre un consensus ».