S’étendant à flanc de montagne le long d’une unique rue, Korbous, ville très prisée par les curistes pour ses nombreuses sources d’eau chaude, demeure malheureusement une destination inexploitée où manque des aires de stationnement, d’animation et de restauration, en plus de l’état de la route qui y mène et qui s’est dégradée au fil des années.
Cette station, connue pour les vertus thermiques de ses eaux thermales grâce à de nombreuses sources dont Aïn Arraka, Aïn El Fakroun, Aïn Kanassira, Aïn Chfa, Aïn Oktor, Aïn Sbya et Aïn El Atrous qui déverse dans la mer, montre un paysage éblouissant. Toutefois, on trouve des lieux qui accueillent un public nombreux mais qui ont besoin d’une mise à niveau aussi indispensable qu’urgente voire une fermeture immédiate pour manquements à toutes les normes, notamment d’hygiène alimentaire.
On pourrait se poser la question de savoir comment les services du contrôle sanitaire ont t laissé opérer de telles gargotes insalubres dans un pays qui aspire à être une destination touristique de premier ordre et qui dépense des dizaines de millions de dinars pour la promotion afin d’y parvenir.
Selon les autorités locales, le projet de la liaison routière RR-128 reliant Ain Oktor à Korbous, sur une longueur de 4,5 km, pourrait contribuer à revaloriser cette destination et lui permettre de retrouver son rayonnement.
Projet à deux composantes
Depuis 2001, la route RR-128 reliant Ain Octor à Korbous est fermée à la circulation pour cause de glissement de terrain, de démantèlement, de rupture et d’effondrement progressif des contreforts des murs pièges à cailloux.
L’aménagement paysager à prévoir pour la route de Korbous devra permettre de lui redonner un lien identitaire avec la région et d’articuler une meilleure approche touristique pour la zone. Mené par des compétences tunisiennes, le chantier a atteint à présent un taux d’avancement de 38%.
“Les travaux de construction portent en particulier sur la reconnexion de la route régionale sur 2 500 mètres, via la réalisation de digue maritime sur 1 120 mètres, la réhabilitation et le drainage et le confortement du tronçon reliant Korbous, Ain Fakroun et Ain Atrous, et la protection de la route contre la chute des roches”, a indiqué à l’Agence TAP, Malek Bennour, chef du projet.
Le tronçon de 2,5 Km comprend une route bidirectionnelle avec 7 mètres de largueur (3,5 mètre par voie) alors que les 300 derniers mètres représentent une route en deux*deux voies avec tout un aménagement des lieux pour pourvoir accueillir les visiteurs et les touristes, a-t-il ajouté.
Pas avant 2024
Lancés le 15 juin 2020, les travaux, jugés difficiles vu la nature rocheuse et maritime de l’endroit, ne vont pas s’achever avant le troisième trimestre de 2024 alors qu’ils étaient prévus pour décembre 2022.
“Ce retard n’est pas dû à des problèmes fonciers mais plutôt d’ordre technique en raison des modifications apportées au niveau des essaies hydrauliques. Les essais se sont déroulés sur 6 mois entre août 2021 et janvier 2022 au cours desquels 6 variantes d’implantation ont été reproduites et testées sur le modèle”, a-t-il précisé.
Cofinancé par le budget de l’Etat et le Fonds arabe de développement économique et social (FADES) à hauteur de 80%, le coût du projet est estimé à 86 millions de dinars.
Tel projet, d’après la même source, vise à lutter contre l’érosion maritime, l’aménagement des espaces publics et verts, de parkings pour les véhicules et les bus et l’éclairage public, la garantie de la sécurité routière, outre l’attrait des investisseurs tunisiens et étrangers pour développer les activités économiques et touristiques de la région et préparer le plan de développement urbain (270 hectares).