Quel port africain prendra le leadership de l’économie circulaire ? Le fonctionnement de la quasi-totalité des ports africains et de leurs zones industrielles est aligné sur l’économie linéaire dont la fragilité est encore accentuée dans le contexte actuel de “permacrise”.
Peu de zones industrialo-portuaires africaines positionnent la circularité comme un atout de compétitivité, d’opportunités et d’attractivité.
Pourtant, la forte concentration des industries dans la zone portuaire offre d’immenses possibilités de synergies industrielles et de mutualisations des services. Il s’agit donc des conditions très favorables pour le déploiement de l’économie circulaire.
Une analyse fine des flux et des matières qui transitent dans les zones industrialo-portuaires, des déchets rejetés ainsi qu’une connaissance des matériaux entrant dans les process industriels, des produits finis et semi-finis permettrait d’identifier l’énorme potentiel de ces laboratoires africains de l’économie circulaire.
On pourrait ainsi créer des boucles d’impacts positifs sur les territoires grâce à l’internalisation des externalités négatives et la transformation des contraintes (environnementale, d’accès aux ressources naturelles, de disponibilité énergétique, de logistique, etc.) en opportunités d’écologie industrielle et territoriale, d’approvisionnements durables, d’efficacité énergétique, d’optimisation des chaînes logistiques et de valorisation des déchets.
Encore faut-il que les parties prenantes des zones industrialo-portuaires africaines soient sensibilisées sur l’économie circulaire et son immense potentiel.
L’un des premiers enjeux du déploiement de l’économie circulaire dans les ports africains est la formation et le renforcement des capacités des cadres et dirigeants des autorités portuaires et de l’ensemble des entreprises présentes dans la zone.
Il faut ensuite réaliser une étude de faisabilité sur les opportunités de circularité.
La troisième étape est la réalisation d’une opération collective sur l’économie circulaire avec un pool d’entreprises volontaires qui sont engagées dans le cadre de leur Responsabilité sociétale et/ou motivées par l’intérêt économique.
Pour la pérennité de la démarche et le maintien de la dynamique, il faudra ensuite envisager le mode de gouvernance à mettre en place pour fédérer les acteurs de la zone industrialo-portuaire et du territoire autour de l’économie circulaire.
Le déploiement de l’économie circulaire dans les zones industrialo-portuaires africaines n’offre que des opportunités qui sont encore plus importantes dans le contexte actuel de permacrise.
Le cabinet “Afrique RSE“ est disponible pour accompagner les dirigeants visionnaires des zones industrialo-portuaires qui souhaitent prendre le leadership et devenir des références africaines d’économie circulaire.
Thierry TENE, coordonnateur du réseau RSE ODD Afrique