Le Théâtre en plein air de Dar Sébastian (Centre culturel international de Hammamet) a accueilli, durant la soirée fu 26 juillet 2022, les festivaliers et amateurs du quatrième art venus assister à la présentation de la création théâtrale programmée dans le cadre de la 56ème édition du festival International de Hammamet (FIH2022).

Intitulée ” Dark Side “, la mise en scène par Nizar Saidi évoque des ” égarés “, comme son titre l’indique en arabe. La pièce raconte les aspects fragiles de notre patrie et du pays en interrogeant un état des lieux et en privilégiant la critique. Elle met en scène des citoyens perdus happés par le chaos et les dérives.

L’oeuvre qui reste sujette à des modifications selon Saidi, questionne la réalité amère d’une société en pleine décomposition. Cette même société qui reste au centre des créations du metteur en scène, des plus anciennes à la plus récente. La dramaturgie de cette pièce et sa co-écriture ont été menées à bout avec Abdelhalim Massaoudi.

Le travail de ce duo a tourné autour des tares de notre société : il les questionne tout en traitant sur scène des hantises et des interrogations des tunisiens-spectateurs. Qu’est-ce qui a déclenché ce chaos ? Et comment en est-on arrivé là ? A travers un traitement à la portée, le message parvient facilement au public réceptif.

Comment les enfants échappent au contrôle de leurs aînés ? Comment la dérive commence au sein de cette société spectatrice, assoiffée d’artifices et dénués de valeurs humaines… ? ” Dark Side ” tente d’apporter des réponses à travers son intrigue.

Une intrigue qui s’ouvre sur un crime abominable : une jeune fille tue sa mère et poste ensuite une vidéo en ligne afin de justifier son acte. Aussitôt, des protagonistes entament une enquête afin de mettre en lumière les vraies raisons qui ont poussé cette jeune fille à commettre l’irréparable. Le spectacle traite de la hausse du taux de criminalité en Tunisie et rassemble des comédiens tels que Toumadher Zrelli, Ramzi Azaiez, Jamel Sassi, Intissar Aissaoui, Ali ben Saïd, Mohamed Chaabene et Sadak Trabelsi.